L’histoire qui a amené Trump à juger Stormy Daniels

L’histoire qui a amené Trump à juger Stormy Daniels
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Le scandale qui a amené Trump au banc des accusés

Publié aujourd’hui à 8h49

L’affaire a débuté par un tournoi de golf entre célébrités en juillet 2006 dans le Nevada, où Donald Trump a décroché une assez glorieuse 62e place. En marge de la compétition, il rencontre une star du cinéma pornographique, Stormy Daniels.

Dans le cadre idyllique des rives du lac Tahoe, l’actrice de 27 ans, de son vrai nom Stephanie Clifford, et l’homme surtout connu pour son émission de télé-réalité, 60 ans, une relation éphémère qu’elle affirme ne pas avoir sollicitée, mais non refusée.

Rien ne laisse penser que, devenu président, il la traitera de « face de cheval » et niera toute relation intime avec elle, tandis qu’elle lui donnera le surnom de « petite chose », en référence à son anatomie virile. Stephanie Clifford devrait être l’un des principaux témoins à charge dans le procès pénal du candidat républicain à la présidentielle qui s’ouvre lundi à New York.

A l’époque, le magnat de l’immobilier, qui venait d’avoir un fils avec sa femme Melania mais cultivait une image de playboy, laissait clairement circuler les rumeurs sur le « tableau de chasse » de ses aventures, réelles ou fantasmées.

Dans les mois qui ont suivi, Donald Trump a promis à Stormy Daniels un rôle dans son émission « The Apprentice », mais leurs contacts ont cessé une fois ce projet tombé à l’eau, selon le témoignage de Stormy Daniels.

Le contexte a radicalement changé en 2011 lorsque Donald Trump, encouragé par des sondages flatteurs, a envisagé de se présenter à l’investiture républicaine pour l’élection de 2012 contre le président démocrate Barack Obama. Consciente du nouvel intérêt suscité par son histoire et se disant convaincue qu’elle finira par sortir, avec ou sans son accord, Stormy Daniels accepte de la révéler — pour 15 000 $ — au magazine »En contact« .

Le journal l’a même passée au détecteur de mensonges pour rendre son histoire crédible mais, menacé de poursuites par l’avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen, a décidé de ne pas publier l’interview.

Intimidation

Selon l’actrice, un inconnu s’est alors approché d’elle dans un parking de Las Vegas pour l’intimider en présence de sa fille de deux ans et lui ordonner « d’oublier Trump ». Donald Trump a finalement renoncé à se présenter, mais la question a refait surface en 2016 lorsqu’il a remporté une série de primaires républicaines, puis l’investiture du parti.

Stephanie Clifford se rapproche alors des médias attirés par son histoire, mais Michael Cohen intervient à nouveau pour acheter son silence, comme précédemment pour la « playmate » Karen McDougal. Son patron, déjà fragilisé par la diffusion d’un vieil enregistrement audio dans lequel il se vante de pouvoir « attraper » les femmes « par la chatte », pourrait se passer d’un nouveau scandale sur ce chapitre. Après négociations, l’avocat a versé de sa poche 130 000 $ à Stormy Daniels dans le cadre d’un accord de confidentialité (NDA) signé le 28 octobre sous les pseudonymes « Peggy Peterson » et « David Dennison ».

Une fois Donald Trump élu, l’affaire aurait pu en rester là, si le Wall Street Journal n’avait pas révélé la transaction en janvier 2018, moins d’un an après son entrée en fonction. Dans un premier temps, Michael Cohen a couvert le président et assuré qu’il n’avait jamais été remboursé.

Après quelques semaines, en mars 2018, Stormy Daniels a demandé aux tribunaux d’annuler l’accord de confidentialité. Elle fait des apparitions médiatiques et se lance dans une tournée des clubs de strip-tease intitulée « Make America Horny Again », inspirée du slogan victorieux du candidat républicain. En octobre, elle a publié son autobiographie « Full Disclosure », dans laquelle elle décrit sa nuit avec Donald Trump comme « la moins impressionnante » de sa vie et décrit son sexe de manière peu flatteuse.

Aveux

Visé par plusieurs enquêtes pour fraude, Michael Cohen accepte de coopérer avec les enquêteurs et se retourne contre son client. En août 2018, il avait notamment reconnu avoir effectué le paiement « à la demande » de Donald Trump. Pendant ce temps, l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, qui a rejoint l’équipe d’avocats du président, a révélé la vérité en admettant, en direct sur Fox, que la Trump Organization avait bel et bien remboursé Michael Cohen.

Donald Trump est contraint de concéder le paiement mais assure ne pas avoir utilisé « l’argent de la campagne ». Car si ni l’affaire extraconjugale ni ce paiement ne sont en principe une question de justice, c’est le fait d’avoir déguisé le remboursement en frais de justice qui a fait de Donald Trump le premier ancien président américain jugé pénalement.

AFP

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