Le randonneur qui a découvert le crâne d’Émile brise le silence

Le randonneur qui a découvert le crâne d’Émile brise le silence
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Le temps était venteux ce 30 mars 2024, dans les Alpes-de-Haute-Provence (sud). Habituée des longues promenades en montagne, Monique* hésitait à sortir ce jour-là. La Française, âgée d’une soixantaine d’années, habitant à proximité, a fini par franchir le pas, repartant comme d’habitude sans téléphone portable ni montre. Elle a emprunté un chemin qu’elle n’avait pas parcouru depuis longtemps avant de tomber sur ce qu’elle appelle aujourd’hui « la chose », comprenez le crâne d’Emile.

“Je l’ai trouvé au milieu du chemin”, raconte Monique à BFMTV, qui assure qu’il était bien visible et qu’il était impossible de le rater. « C’est blanc, très propre. Il n’y a que les dents du haut”, décrit la randonneuse, qui a tout de suite compris : “Je savais que c’était lui”, témoigne-t-elle, très émue. Bouleversée par cette découverte, la sexagénaire a tenté tant bien que mal de garder son sang-froid pour faire le meilleur choix possible, elle qui n’avait pas de téléphone. Elle a finalement décidé de ramener le crâne chez elle.

«J’aurais pu le quitter mais, à mon retour, il ne serait plus là. C’est pour ça que je l’ai ramassé, je sais que les jours où il fait ce temps, si on attend, la montagne n’est plus la même », explique Monique. Equipée de sacs en plastique, la randonneuse s’est emparée du crâne, faisant de son mieux pour ne pas y laisser son ADN. Avant de quitter les lieux, elle a fixé son regard sur un immense sapin déraciné, qui servira plus tard de repère pour guider les enquêteurs.

Lors de son voyage de retour, Monique a porté le crâne « à bout de bras » car « sentir la forme toucher mon corps me terrifie ». Elle a ensuite laissé l’os sur sa terrasse, l’idée de le rentrer à l’intérieur lui étant « inconcevable ». Il était vers 14 heures lorsque le sexagénaire a appelé la police. Après neuf heures d’audition, la randonneuse a eu la surprise d’apprendre que son domicile avait été perquisitionné. Pour l’instant, rien n’indique que Monique soit considérée comme suspecte.

Aujourd’hui, la sexagénaire se dit épuisée, tant mentalement que physiquement. «Je dois digérer», murmure-t-elle. « Que dire aux personnes qui ont perdu leur enfant ? Puissent-ils trouver la paix… Que Dieu leur donne la paix », conclut-elle.

 
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