Sciences Po Paris évacué, d’autres sites occupés dans la région

Sciences Po Paris évacué, d’autres sites occupés dans la région
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Paris, | AFP | Vendredi 03/05/2024 – La police a évacué vendredi de Sciences Po Paris les militants pro-palestiniens qui l’occupaient depuis la veille : l’établissement et ses campus restent l’épicentre en France d’une mobilisation étudiante en faveur des Palestiniens, qui enflamme le débat politique.

Une semaine après une mobilisation déjà entachée de tensions à Sciences Po Paris et une précédente évacuation des locaux, “91 personnes ont été évacuées, sans incident”, a précisé la préfecture de police de Paris.

“La fermeté est et restera totale”, a déclaré Matignon.

C’est l’administrateur provisoire, Jean Bassères, qui a demandé à la force publique d’évacuer ces bâtiments scolaires historiques, rue Saint-Guillaume, au cœur d’un quartier huppé de la capitale.

« J’apprécie la portée de cette décision difficile et l’émotion qu’elle peut susciter. Je regrette profondément que les multiples tentatives de dialogue n’aient pas permis de l’éviter”, a déclaré M. Bassères dans un message envoyé en interne. . Il se dit « disposé à poursuivre (le) dialogue dans le respect de nos statuts et des compétences de nos instances ».

« Jean Bassères a appelé la police. Il a donné un ultimatum de 20 minutes pour sortir », car « les examens ont lieu à partir de lundi et nous devons nous y préparer à partir de demain », a déclaré à la presse Hicham, représentant du Comité Palestine, après avoir quitté les locaux occupés.

La mobilisation étudiante en faveur de et des Palestiniens reste limitée à Sciences Po (qui compte entre 5 et 6 000 étudiants dans la capitale), ses campus régionaux et ses instituts d’études politiques mais peine à s’étendre dans les universités. .

Les députés LFI

Depuis 14 heures, un rassemblement de soutien à la cause palestinienne à l’appel des syndicats étudiants a rassemblé entre 250 et 300 personnes place du Panthéon, a constaté l’AFP.

“Ça me touche beaucoup ce qui se passe en Palestine” et “je suis là aussi pour dire qu’il y a encore des jeunes de gauche qui défendent ce genre de combat”, explique Mathis, 18 ans, étudiant en musicologie. à Sorbonne Université, qui n’a pas voulu donner son nom de famille.

Des députés LFI étaient présents en soutien.

“Il faut que le gouvernement accepte que les jeunes se mobilisent (…) Ce qui est fait, c’est plutôt criminaliser, caricaturer, souvent calomnier”, a critiqué Eric Coquerel, président LFI de la commission des finances à l’Assemblée.

Aux Etats-Unis, les campus d’une quarantaine d’universités connaissent une vague de mobilisation, avec de fortes interventions de la police.

Place de la Sorbonne, à quelques centaines de mètres de Sciences Po Paris, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) tient une « table de dialogue » une bonne partie de la journée, avec plusieurs invités, dont le designer Joann Sfar (« Le Le chat du rabbin »).

M. Sfar a déclaré à l’AFP “que les étudiants juifs ont aussi leur place dans ce dialogue”. “Je comprends le radicalisme des étudiants révoltés par ce qui se passe au Moyen-Orient” et “je suis rassuré dès que je vois des dialogues plus humains”, a-t-il déclaré.

Évacuations ailleurs en France

Ailleurs en France, plusieurs campus de Sciences Po Paris comme Le Havre, Dijon, Reims et Poitiers ont connu des perturbations, blocages ou occupations partielles, dont certaines ont été levées (Le Havre et Reims).

A , la police est intervenue vendredi pour évacuer dans le calme des manifestants pro-palestiniens de l’Institut d’études politiques (qui n’est pas rattaché à Sciences Po Paris).

A Saint-Etienne, la police est également intervenue pour évacuer une quinzaine d’étudiants qui bloquaient l’accès à un site universitaire.

A Menton, Sciences Po Menton a rouvert normalement aujourd’hui, après plusieurs jours de fermeture, selon un étudiant contacté.

A , l’entrée de l’ESJ (l’école de journalisme de Lille) a été débloquée et les examens de Sciences Po Lille ont pu avoir lieu après un déploiement de policiers devant l’entrée de l’établissement, selon un journaliste de l’AFP.

Après un débat interne sur le Moyen-Orient organisé jeudi par la direction de Sciences Po Paris, que les étudiants du Comité Palestine ont jugé « décevant », ces derniers avaient procédé à un « sit-in pacifique » dans le hall de l’école avant d’occuper le terrain. bâtiment. Plusieurs d’entre eux ont déclaré qu’ils entreprenaient une « grève de la faim » en « solidarité avec les victimes palestiniennes ».

A l’issue de ce débat, Jean Bassères a répété qu’il n’était pas question, comme le réclamaient certains étudiants, de « enquêter » sur les relations de Sciences Po avec les universités israéliennes.

 
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