Samedi après-midi, une manifestation a traversé Grenoble du Parc Paul-Mistral à la Presqu’île Scientifique pour contester l’extension de STMicroelectronics et Soitec et, plus largement, l’utilisation des ressources par les industries grenobloises. En particulier l’eau, dont l’industrie des puces est avide.
Sous sa pancarte « De l’eau, pas des robots », Nicolas, doctorant à Grenoble, explique : « Voulons-nous accepter que notre eau potable ait ces usages ? Non. Il faut repolitiser le sujet et profiter de ce type d’action pour se demander quel projet de société nous souhaitons réellement pour l’avenir. »
Des inscriptions sur les murs appelant au meurtre
Si la manifestation n’a donné lieu à aucun éclat, les murs grenoblois gardaient néanmoins ce dimanche des traces, que les agents de propreté urbaine s’employaient à effacer. Des traces dont certaines inquiètent puisqu’elles dépassent le seul cadre de la contestation et vont même jusqu’à appeler au meurtre, notamment sur l’avenue Doyen-Louis-Weil qui mène de la gare à la Presqu’île.
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Le mouvement, qui s’étend sur trois jours, se poursuit ce dimanche à Crolles au parc Jean-Claude-Paturel. Plusieurs temps forts sont prévus dans la journée (Quel avenir pour le Grésivaudan ? Le numérique prend le pas sur l’agriculture, etc.) avant une « remise des prix » d’un genre particulier : « Venez voter pour les meilleures innovations de greenwashing de ces entreprises » (ST et Soitec) proclament les organisateurs.
