En ces derniers jours du mois de Ramadan et à l’approche de l’Aïd El Fitr, tous les parents se mobilisent pour acheter de nouveaux vêtements à leurs enfants. Une tradition à laquelle il n’est pas question de s’écarter, et les parents, qui, malgré tout, trouvent toujours le moyen d’apporter de la joie dans la vie de leurs enfants.
Cependant, on a constaté que les prix des vêtements pour enfants ont enregistré une augmentation particulière. Des prix aberrants pour des marques de qualité moyenne, dépassant la centaine de dinars pour une robe de petite fille ou une combinaison de garçon, sans compter le coût des chaussures et accessoires qui vont avec. Cela ne peut que pousser les acheteurs à se réfugier dans le commerce parallèle sur les réseaux sociaux pour faire des économies.
Toutefois, le directeur de l’Observatoire national de l’offre et des prix, au ministère du Commerce et du Développement des exportations, Ramzi Trabelsi, a estimé que les prix des vêtements de l’Aïd sont globalement acceptables cette année.
“A la recherche de nouvelles tenues de fête pour leurs enfants, les familles tunisiennes ont su trouver des articles en adéquation avec leur pouvoir d’achat, grâce à la diversité et à la profusion des commerces qui présentent des produits pour tous les budgets et tous les goûts”, a indiqué le responsable, en une déclaration à l’agence TAP.
Selon lui, les équipes de l’observatoire chargées du contrôle des prix ont constaté que les vêtements et chaussures de qualité moyenne sont proposés à des prix raisonnables. En revanche, les prix des articles importés, chaussures et baskets restent chers. Et de préciser que les prix des vêtements de l’Aïd varient selon les tranches d’âge et le sexe. Ainsi, les prix moyens du prêt-à-porter pour filles de moins de 6 ans se situent entre 65 et 95 D, dans les magasins populaires, entre 124 et 232 D dans les boutiques milieu de gamme, et entre 234 et 289 D dans les grandes enseignes. Quant aux prix moyens des vêtements de l’Aïd pour les filles de plus de 6 ans, ils se situent entre 75 et 110 D dans les magasins populaires, entre 163 et 232 D dans les boutiques milieu de gamme et entre 269 et plus de 400 D dans les grandes enseignes.
Quant aux garçons de moins de 6 ans, les prix moyens de leurs vêtements de l’Aïd varient entre 65 et 95 D dans les magasins populaires, entre 178 et 232 D dans les magasins milieu de gamme et entre 269 et 310 D dans les grandes enseignes.
Pour les plus de 6 ans, les prix se situent entre 75 et 120 D dans les magasins populaires, entre 222 et 252 D dans les magasins milieu de gamme, et entre 300 et 400 D dans les grandes enseignes. . Selon Trabelsi, lorsque le Ramadan coïncide avec la période estivale, les prix des vêtements de l’Aïd sont généralement moins chers car ils sont légers, puisqu’une tenue se compose d’une chemise, d’un pantalon ou d’un pantalon. short et baskets.
En revanche, le prix d’une tenue d’hiver reste plus élevé car composée de plus de trois pièces. Toutefois, « de nombreux Tunisiens considèrent que les prix des vêtements de l’Aïd sont relativement chers cette année par rapport à l’année précédente ». Et rappelons que le taux d’inflation du groupe de l’habillement et de la chaussure a augmenté de 10 % en mars dernier, selon l’Institut national de la statistique.
Toutefois, la Chambre syndicale nationale du prêt-à-porter avait annoncé, à l’occasion de l’Aïd Fitr, des réductions volontaires sur les collections de vêtements et de chaussures, supérieures à 10 %.
OTIC : Entre 400 et 500 dinars, le coût des vêtements par enfant
Le président de l’Organisation d’orientation des consommateurs, Lotfi Riahi, a récemment annoncé que le coût moyen des vêtements de l’Aïd avait augmenté cette année de 10 à 15 pour cent par rapport à l’année dernière. Le coût moyen des vêtements de l’Aïd pour les moins de six ans est estimé à 250 dinars, et ce coût augmente progressivement avec l’âge, jusqu’à 18 ans, pour atteindre environ 450 dinars.
Riahi considérait ce coût comme très élevé par rapport au revenu familial moyen. Il a attribué l’augmentation des prix des vêtements de l’Aïd aux marques de vêtements, qui opèrent selon une politique consistant à opérer sous la marque d’origine, car « la plupart des produits de mauvaise qualité sont fournis à des prix bon marché et vendus à des prix gonflés.
Il a souligné qu’il est temps de plafonner les marges bénéficiaires, de limiter la hausse des prix de détail, d’une part, et d’encourager et de protéger les produits tunisiens, d’autre part, et de limiter l’offre intensive. prêt-à-porter et redonner de l’éclat aux produits industriels tunisiens.
En raison de la hausse du coût de la vie en Tunisie, de l’inflation et de la dégradation du pouvoir d’achat, ces dépenses indispensables à l’Aïd al-Fitr pèsent désormais lourdement sur les budgets des ménages.
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