« Fiasco », la nouvelle série d’Igor Gotesman, arrive ce mardi 30 avril sur Netflix. On retrouve Pierre Niney dans le rôle d’un réalisateur dont le premier tournage tourne au cauchemar, et François Civil dans celui de Son copain de lycée très gênant.
“Ce n’est pas seulement mon film, c’est toute ma vie qui s’est effondrée”, déclare le réalisateur Raphaël Valande, face caméra, lunettes vissées sur le nez et le regard désespéré. Une succession d’images se succèdent témoignant du fiasco qu’a été le tournage de son premier film… Un échec raconté dans une série de sept épisodes sur Netflix qui est, pour le coup, une véritable réussite !
Pierre Niney excelle quand il crée le malaise
La force de Fiasco réside avant tout dans le jeu de ses comédiens : Pierre Niney excelle dans le rôle de Raphaël Valande, réalisateur débutant, timide, souvent gênant et (presque) toujours à côté du sujet. Réaliser un film sur l’histoire de sa grand-mère, résistante pendant la Seconde Guerre mondiale, est le rêve de ce provincial qui n’a jamais réussi à trouver sa place. Des acteurs à la mise en scène, tous plus capricieux les uns que les autres, un peu moins… Raphaël, plein de bonne volonté, va néanmoins s’y attaquer et se heurter à un mur. Et c’est à ce moment que le génie comique de Pierre Niney, qu’on avait adoré dans Cinq, MDR : Qui rit, sort !ou La flamme. L’acteur, avec ses lapsus, ses hésitations et ses mimiques, crée un malaise qui traverse l’écran.
François Civil revient à la comédie
Tout change le jour où son personnage, pour prôner la bienveillance sur le plateau, se lance dans un discours ultra misogyne et sexiste, relayé sur les réseaux sociaux. La machine infernale est lancée : son acteur principal, incarné par Vincent Cassel, quitte le navire ; et un mystérieux corbeau le fait chanter… Raphaël Valande perd pied et pense pouvoir sauver sa peau en multipliant les coups bas et les plans boiteux.
Le premier d’entre eux : faire appel à Tom, son ami pas si malin incarné par François Civil. L’acteur, principalement vu dans des dramas ces dernières années, revient avec brio à la comédie. Son duo avec Pierre Niney fait immédiatement mouche et rappelle l’âge d’or de Cinq. Autre figure marquante de la série : le producteur incarné par le génial Pascal Demolon, qui assiste, impuissant, au naufrage du film sur lequel il a tout misé, et se laisse berner par Tom (on ne vous en dit pas plus mais ça a quelque chose à voir avec un certain Barthabé…).
Sous couvert d’humour, la série aborde des sujets très actuels : le comportement des réalisateurs, l’inclusion des personnes handicapées, le sexisme et la misogynie… Certes, certaines blagues tombent parfois à plat et la répétition comique peut devenir lassante à la longue, mais Fiasco reste une bonne comédie à déguster entre amis !
