Un squelette incomplet et un mystère qui reste entier. Trois jours après la découverte par un randonneur du crâne du petit Emile, disparu depuis le 8 juillet dans le village du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), le procureur Jean-Luc Blachon a expliqué que “toutes les hypothèses restent ouvertes” : homicide involontaire, meurtre ou accident.
Les premières analyses réalisées par l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale (IRCGN) sur le crâne ont toutefois permis d’établir qu’il n’avait pas été enterré et qu’il avait été exposé aux éléments. Celui-ci présente « des petites fractures et fissures autopsie mais pas de fracture ante mortem », si bien qu’il n’est pas possible à l’heure actuelle de déterminer les causes du décès d’Emile Soleil. Le crâne présente également des marques de morsure et il manque une mâchoire maxillaire.
Interrogé par 20 minutes Concernant la randonneuse, le chef de la section de recherche Paca de la gendarmerie a affirmé que sa « parole avait été confirmée ». “C’est quelqu’un qui voulait bien faire”, a-t-il ajouté. La promeneuse avait en effet indiqué avoir trouvé le crâne sur un petit chemin aux fortes pentes et situé à vingt-cinq minutes à pied du bas du village. Cette femme a raconté aux enquêteurs qu’elle l’avait ensuite pris avec précaution et l’avait placé dans un sac plastique avant de le ramener chez elle et d’appeler la gendarmerie.
Selon le chef de la section de recherche Paca de la gendarmerie, la manipulation du crâne ne présenterait aucune difficulté pour le bon déroulement des analyses encore en cours.
“Sa culotte, son t-shirt et ses chaussures”
A noter que les enquêteurs ont découvert, ce lundi, à une centaine de mètres de l’endroit où le crâne a été retrouvé, des effets personnels du petit Emile : “son pantalon, son t-shirt et ses chaussures”, a précisé le procureur. La zone, à la végétation dense, avait néanmoins été arpentée au lendemain de la disparition du jeune garçon par des équipes de gendarmes et de volontaires venues en grand nombre.
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Concernant les recherches réalisées avec des caméras thermiques et des chiens spécialisés, le procureur a évoqué la possibilité que les données et l’odorat des animaux aient pu être altérés par la chaleur intense du début de l’été. Une dizaine d’enquêteurs spécialisés en anthropologie criminelle, usage de drones et de chiens sont toujours présents dans le village du Haut-Vernet tandis que le procureur a assuré que les investigations allaient se poursuivre.
