A Paimpol, pourquoi le lycée de Kerraoul fête seulement ses 50 ans ? – .

A Paimpol, pourquoi le lycée de Kerraoul fête seulement ses 50 ans ? – .
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Le lycée de Kerraoul fêtera ses 50 ans dans quelques jours à Paimpol. L’occasion d’une journée festive, remplie d’activités, avec une grande tranche d’histoire, agrémentée – entre autres – d’une conférence animée par Thierry Goyer, historien du patrimoine qui s’est intéressé à l’établissement. Ainsi qu’une exposition, qui comprendra des photographies datant de la construction du lycée.

Car le cas du lycée de Paimpol sort des sentiers battus, tant par sa genèse – 50 ans, pour un lycée, ce n’est pas si vieux – que par sa configuration et son architecture, sans équivalent en Bretagne, que ce soit par son site. que par sa création.

Le testament de Max Querrien

La « vision » et l’ambition pour Paimpol de Max Querrien, élu maire en 1961, vont changer bien des choses. Pour la ville, déjà, car si la fusion des trois communes pour former Grand Paimpol date de 1960, c’est lui qui va œuvrer pour donner à sa ville – qui compte aujourd’hui plus de 7 000 habitants – un rayonnement urbain et social. Et faire venir les services attachés à un nouveau statut : des collèges, un hôpital, un nouveau centre postal, des logements sociaux… Sans parler donc d’un lycée dont la construction est prévue « dès la première année de mandat », rapporte Thierry Goyer.

Avant lui, les élèves souhaitant poursuivre leurs études secondaires devaient quitter Paimpol, avec pour seule perspective plusieurs années d’internat, à Lannion, ou plus généralement à Saint-Brieuc. L’idée du maire était de favoriser l’accès des jeunes paimpoliens aux études universitaires et de leur permettre d’emprunter plus facilement un ascenseur social qui fonctionnait à pleine capacité en au début des années 1960.

L’apport de l’architecture

L’autre idée forte de Max Querrien était de solliciter un architecte d’exception pour le projet. Car le nouveau maire était aussi passionné d’architecture. Et la personne de Louis Arretche ne lui était guère étrangère. Responsable de la reconstruction de Saint-Malo de 1944 à 1960, responsable également de l’aménagement de la vallée de la Rance et de l’usine marémotrice en 1960, il est également membre du conseil municipal de Rennes depuis 1955, où il travaille pendant près de 25 ans pour transformer la capitale, lui permettant d’absorber plus de 100 000 nouveaux habitants…

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L’architecture du projet repose, entre autres, sur un système de modules, reliés par des passerelles, orientant les flux et favorisant les échanges. (Le Télégramme/Nicolas Salles)

A Paimpol, la contribution est évidemment plus modeste. Mais le projet, au cœur du parc arboré de 11 ha de l’ancien château de Kerraoul, illustre « la capacité des architectes à créer une œuvre tout à fait originale, tout en respectant le cadre qu’utilise encore l’Éducation nationale pour définir le programme technique », note Thierry. Goyer. Et d’implanter, dans le respect scrupuleux de l’environnement et d’une topographie pas des plus commodes, des bâtiments scolaires, des logements, un gymnase et une piscine, qui existent évidemment encore aujourd’hui. Et qui sera donc à découvrir ou redécouvrir ce 24 mai 2024.

 
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