un barrage naturel cède, au moins 46 morts

un barrage naturel cède, au moins 46 morts
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Au moins 46 personnes sont mortes dans le centre du Kenya, après la rupture d’un barrage naturel sous l’effet des pluies torrentielles qui frappent le pays depuis plusieurs semaines, selon un nouveau bilan encore provisoire.

Il s’agit de l’épisode le plus meurtrier dans ce pays d’Afrique de l’Est depuis le début de la saison des pluies, amplifiée cette année par le phénomène climatique El Niño.

Lundi, le gouvernement kenyan a fait état de 103 morts et de plus de 185 000 personnes déplacées à travers le pays depuis mars, dans un rapport qui n’évoque toutefois pas la tragédie du Vieux Kijabe.

“Les gens de la morgue ont dit qu’ils avaient 46 corps” provenant de cette localité située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Nairobi, a déclaré à l’AFP Joyce Ncece, responsable des opérations de secours dans le comté de Nakuru. est le barrage.

Une femme devant sa maison détruite par les eaux dans le village de Kamuchiri (Kenya), près de Mai Mahiu, le 29 avril 2024 / LUIS TATO / AFP

Parmi les victimes figurent 29 adultes et 17 enfants, a-t-elle détaillé.

Situé sur une colline, l’ancien barrage de Kijabe s’est formé au fil des décennies, après la construction d’une ligne de chemin de fer par les autorités coloniales britanniques.

Dans la nuit de dimanche à lundi, ses contreforts en terre ont cédé, déversant l’eau du réservoir adjacent sur les maisons et les routes en contrebas pendant que les habitants dormaient.

« Il a tout balayé sur son passage. Nous avons récupéré quelques corps retenus par les arbres et nous ne savons pas combien sont sous la boue”, a déclaré Stephen Njihia Njoroge, un habitant du village de Kamuchiri, où le puissant courant d’eau boueuse a déraciné des arbres, emporté des maisons et enterré des voitures sous des tas de terre, de branches et de pierres.

La rentrée scolaire reportée

Le ministre de l’Intérieur Kithure Kindiki a déclaré que le gouvernement avait ordonné aux autorités locales d’« inspecter tous les barrages et réservoirs d’eau… dans les 24 heures » et d’identifier les situations nécessitant une action. les évacuations.

Dégâts après des inondations dans le village de Kamuchiri (Kenya), près de Mai Mahiu, le 29 avril 2024 / LUIS TATO / AFP

Le ministre a également dénoncé les « comportements à risque » des automobilistes et des piétons traversant inconsciemment les zones inondées et des « personnes sans scrupules (…) qui mettent la population en danger en construisant et en utilisant (des bateaux) pour transporter des passagers bloqués pour de l’argent.

Plusieurs incidents de ce type ont été enregistrés ces derniers jours.

Dans le comté de Tana River (sud-est), la Croix- a annoncé avoir repêché deux cadavres et secouru 23 personnes après le chavirage d’un bateau.

La rentrée scolaire prévue lundi, après trois semaines de vacances, a été décalée d’une semaine, a annoncé le ministre de l’Éducation, Ezekiel Machogu.

Des habitants du bidonville de Mathare traversent le quartier inondé suite à de fortes pluies à Nairobi, le 25 avril 2024 / LUIS TATO / AFP

“Les effets dévastateurs des pluies dans certaines écoles sont si graves qu’il serait imprudent de risquer la vie des élèves et du personnel avant que des mesures d’étanchéité ne soient mises en place”, a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, “attristé par les pertes en vies humaines et les dégâts causés par les crues soudaines” dans le pays, a rappelé “l’engagement” de l’organisation à soutenir le gouvernement du Kenya dans cette période difficile”, a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric.

Région sous l’eau

Dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est, les pluies saisonnières se conjuguent cette année au phénomène climatique El Niño, qui a débuté mi-2023 et pourrait durer jusqu’en mai, a prévenu le 5 mars l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

El Niño provoque une augmentation des températures, mais aussi des sécheresses dans certaines régions du monde et de fortes pluies dans d’autres.

Des habitants du bidonville de Mathare traversent le quartier inondé suite à de fortes pluies à Nairobi, le 24 avril 2024 au Kenya / SIMON MAINA / AFP

En Tanzanie, au moins 155 personnes sont mortes dans des inondations ou des glissements de terrain.

Au Burundi, l’un des pays les plus pauvres du monde, 96 000 personnes ont été déplacées à cause de mois de pluie ininterrompue.

Des morts et des dégâts ont également été enregistrés dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba (4 morts), au Rwanda (2 morts) et en Ouganda (2 morts).

El Niño a souvent fait des ravages en Afrique de l’Est par le passé.

En décembre, plus de 300 personnes sont mortes dans diverses catastrophes provoquées par de fortes pluies au Kenya, en Somalie et en Éthiopie. En Somalie, plus d’un million de personnes ont été déplacées.

D’octobre 1997 à janvier 1998, de gigantesques inondations alimentées par des pluies torrentielles ont causé plus de 6 000 morts dans cinq pays de la région.

 
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