La Fédération internationale de Tennis (ITF) s’est déclarée prête à engager des poursuites judiciaires contre les personnes impliquées.
France Télévisions – Sports Editorial
Publié le 19/12/2024 18:32
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Il s’agit d’un premier pas important contre la « haine en ligne ». Depuis le lancement en janvier d’un outil de détection des publications et commentaires abusifs visant les joueurs, «environ 12 000» des messages abusifs ont été repérés, ont annoncé plusieurs autorités du monde du tennis. “Les auteurs de messages injurieux ne doivent pas se faire d’illusions : nous saisirons la justice quand nous le pourrons, nous chercherons à leur interdire l’accès aux plus grands réseaux sociaux de la planète et à nos tournois”, » a écrit jeudi 19 décembre sur X la Fédération Internationale de Tennis (ITF).
L’instance dirigeante du tennis mondial s’est associée en 2023 au circuit féminin WTA, aux organisateurs de Wimbledon et à ceux de l’US Open pour « lutter contre la haine en ligne contre les joueurs, les autorités et la famille du tennis dans son ensemble », selon un communiqué publié mardi par les quatre organisations. Entre janvier et octobre 2024, leur outil Threat Matrix a analysé près de 2,5 millions de publications sur X, Instagram, YouTube, Facebook et TikTok. Au total, 7 739 joueuses du circuit ITF (2e division du tennis mondial) et 563 participantes aux tournois WTA sont actuellement couvertes par cet outil de détection, qui selon ses initiateurs combine « intelligence artificielle et expertise humaine » et travaille dans “39 langues”.
« Environnement 12 000 posts et commentaires ont été considérés comme abusifs et signalés » aux responsables des différents réseaux sociaux “être supprimé, ou dans les cas les plus graves, faire supprimer le compte”, détaille le communiqué. Quinze titulaires de comptes, auteurs de messages abusifs, ont été dénoncés devant la justice de leur pays.
Les quatre autorités notent également que le « parieurs en colère », qui parient sur les matchs et expriment leur frustration sur les réseaux sociaux lorsque leur pari échoue, représentent 48 % des messages abusifs détectés en 2024. « Une augmentation du volume de contenus abusifs a été observée lors des tournois du Grand Chelem » qui permettent à leurs auteurs de bénéficier d’une plus grande “visibilité” vu «le regain d’intérêt» suscité par le tennis durant ces quinzaines.