Entre fascination et vigilance
C’est inspirant, mais c’est effrayant aussi, parce que ce n’est pas la vérité
confie Jérémie à propos des images de synthèse. Rita constate l’omniprésence de l’IA sur les réseaux sociaux, où elle devient parfois envahissant
tandis que Camila s’inquiète du risque de paresse intellectuelle : Les humains aiment ce qui est simple.
Sa solution ? Fixez-vous des limites. Noémie est d’accord : Il faut s’en servir pour trouver des idées, pour aller au-delà de la page blanche… mais après, il faut savoir choisir judicieusement.
Des utilisations réfléchies
Un groupe de jeunes de l’école secondaire De Rochebelle, à Québec, expriment leurs idées sur l’impact de l’IA dans le domaine de la création musicale
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Ces constats ressortent d’ateliers sur l’IA organisés par - à l’automne 2024 dans les bibliothèques publiques. L’initiative vise à démystifier la technologie chez les jeunes tout en cultivant leur esprit critique.
Au fil des échanges, les usages de l’IA se révèlent aussi variés que créatifs. Raphaël y trouve un soutien pour sa dyslexie, prenant confiance en le français. Zakaria l’utilise pour programmer : C’est littéralement un outil pédagogique. Je crée des jeux vidéo, je suis débutant et l’IA me permet d’apprendre plus vite.
Lorsqu’il s’agit de rédiger un CV, beaucoup y voient une aide précieuse, tout en garantissant la préservation de son authenticité. Même constat quand on parle d’applications de rencontres : pas question de se faire passer pour quelqu’un d’autre.
Zora résume la situation : si les parents ont peur que cela remplace la capacité de penser
pour elle, il s’agit d’apprendre à utiliser l’IA à bon escient, comme les réseaux sociaux.
Étudiants et organisateurs réunis pour une photo souvenir à la bibliothèque Monique-Corriveaux à Québec
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Des voix à entendre
Plusieurs rapports soulignent l’importance de faire plus de place aux jeunes dans les discussions sur l’encadrement et le développement de l’IA. Dans un rapport publié en 2024, l’Institut canadien de recherches avancées (CIFAR) recommande inclure les enfants et les adolescents dans la recherche et le développement de technologies d’IA
. Une position qui est cohérente avec les Orientations stratégiques sur l’IA pour les enfants publiées par l’UNICEF en 2021.
Pour Yoshua Bengio, fondateur et directeur scientifique de Mila, l’institut québécois d’intelligence artificielle, les jeunes ne sont pas assez entendus dans ces débats. L’IA va changer le monde, dit-il. Les décisions que nous prenons doivent tenir compte des intérêts de chacun.
A concern that Jérémie shares: L’IA est un outil extraordinaire. L’important est d’apprendre à bien l’utiliser, tout en respectant ce qui est fondamentalement humain.
IA : nouvelle génération
Les réflexions des jeunes croisent celles des chercheurs, artistes et professionnels dans une émission spéciale le dimanche 5 janvier à 20h. h sur ICI Première avec Chloé Sondervorst. Ensemble, ils explorent quatre dimensions de notre avenir avec l’IA : l’apprentissage, la création, le travail et les relations sociales.
Guests: Sasha Luccioni, head of AI and climate at Hugging Face, Yoshua Bengio, scientific director of Mila, the Quebec artificial intelligence institute, Martine Bertrand, specialist in artificial intelligence, Industrial, Light and Magic, Noel Baldwin , Director General, Center for Future Skills, Andréane Sabourin Laflamme, professor of philosophy at Collège André-Laurendeau and co-founder of the Digital and AI Ethics Laboratory, Keivan Farzaneh, senior technopedagogical advisor at Collège Sainte-Anne, Kerlando Morette, entrepreneur, president and founder of AddAd Media, Jocelyne Agnero, project manager, Carrefour Jeunesse Emploi Centre-Ville de Montréal, Douaa Kachache, comedian, Matthieu Dugal, host, Marie-José Montpetit, researcher in digital technologies and Elias Djemil Matassov, multidisciplinary artist.
Étudiants et organisateurs engagés posent à la fin de l’atelier au Créalab de la bibliothèque Robert-Lussier de Repentigny.
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Ces ateliers ont été organisés à la bibliothèque Julio-Jean-Pierre de Montréal-Nord, à la bibliothèque Monique-Corriveau de Québec et au Créalab de la bibliothèque Robert-Lussier de Repentigny avec la participation d’étudiants et d’enseignants des écoles De Rochebelle et Henri-Bourassa ainsi que ainsi que des étudiants et professeurs du Cégep de Lanaudière à L’Assomption, et avec la collaboration d’IVADO et de l’Association des bibliothèques publiques du Québec.
