Dans certaines villes, le soir, nous pouvons voir presque aussi bien en plein jour que les lumières artificielles nous attaquent. Ces éclairages sont souvent sources de pollution visuelle, et empêchent la faune sauvage d’y trouver refuge. De plus, ils consomment de l’énergie, accentuant encore davantage le réchauffement climatique. De nombreux chercheurs à travers le monde travaillent sur la bioluminescence, comme on peut l’observer chez les vers luisants par exemple, ou sur certains champignons. En Suisse, des chercheurs de l’Empa, le Laboratoire fédéral suisse d’essais et de recherche sur les matériaux, ont récemment développé une méthode innovante pour rendre le bois luminescent grâce au champignon Desarmillaria tabescens, un parasite du bois. Découverte.
Intégrer la bioluminescence dans l’éclairage urbain
Intégrer la bioluminescence dans les villes présenterait plusieurs avantages, comme réduire la dépendance à l’éclairage artificielalimenté par l’électricité. Des éléments bioluminescents pourraient ainsi créer des espaces naturellement éclairés, réduisant ainsi l’impact carbone de la ville. De plus, ces éléments apporteraient une nouvelle esthétique aux villes qui les utilisent, bien loin des standards actuels, plutôt agressifs à nos yeux. Enfin, dans les zones éloignées des réseaux, ou difficiles d’accès, des arbres luminescents seraient une solution originale pour éclairer un chemin piétonnier, ou les voiries d’un lotissement par exemple.
Les pouvoirs du champignon Desarillaria tabescens
Ce champignon est un parasite du bois qui produit naturellement une substance appelée luciférine, qui émet une lumière verte lorsqu’il est activé par un processus enzymatique. Les chercheurs ont cultivé ce champignon sur du bois de balsa pour créer une structure bio-hybride dans laquelle le bois, traversé par les filaments du champignon, émet une lueur verte dans le noir. Ils expliquent, dans cette étude, que les champignons nécessitent une incubation de trois mois pour être au maximum de leur luminescence. Cependant, les chercheurs travaillent à réduire ce - d’incubation afin de créer plus rapidement des panneaux luminescents opérationnels.
La bioluminescence : un phénomène naturel peu exploité
Au moment où nous cherchons des solutions pour réduire notre empreinte carbonela bioluminescence pourrait devenir nécessaire. En effet, plus de 70 espèces de champignons sont capables d’émettre de la lumière, ainsi que certaines espèces animales. Ces champignons produisent une lueur appelée « feu de renard » visible lorsque le bois se décompose. Le mycologue François Noir et son équipe de l’Empa ont donc étudié ces champignons lumineux, notamment l’armillaire sans anneau (Desarmillaria tabescens), pour comprendre et reproduire ce processus en laboratoire. Lors de leurs premiers tests, ils sont parvenus à obtenir du bois luminescent grâce à une réaction enzymatique, durant 10 heures à intensité maximale.
Un procédé qui pourrait, transposé aux arbres en ville, permettre deéclairer naturellement certaines zonessans lumière artificielle. Personnellement, je trouve cette idée géniale ! Plus d’informations sur le site Empa.ch. Et toi ? Seriez-vous prêt à intégrer des matières naturelles luminescentes dans votre quotidien, que ce soit pour des raisons esthétiques ou fonctionnelles ? Donnez-nous votre avis sur cette technique biomimétique, ou partagez avec nous votre expérience. N’hésitez pas également à nous faire savoir s’il y a des erreurs dans le texte, cliquez ici pour poster un commentaire.