Lorsque son décollage a eu lieu en décembre 2021, il était attendu depuis trente ans par les astronomes du monde entier, pour examiner l’Univers avec des moyens sans précédent.
Son ambition : éclairer davantage l’humanité sur deux questions qui la taraudent : “D’où venons-nous?” et « Sommes-nous seuls dans l’Univers ? ».
Le télescope spatial James Webb (JWST), stationné à 1,5 million de kilomètres de la Terre, est le plus puissant jamais conçu.
Depuis son lancement, il a aidé les scientifiques à « mieux comprendre la formation des étoiles et des galaxies, observer les exoplanètes dont les astronomes découvrent toujours plus de spécimens, pour peut-être un jour identifier d’autres Terres ».
Ce joyau technologique suit les traces du télescope Hubble, qui a révolutionné l’observation de l’Univers : c’est grâce à lui que les scientifiques ont découvert l’existence d’un trou noir galactique au centre de toutes les galaxies, ou encore de vapeur d’eau autour des exoplanètes.
Contrairement à Hubble, qui observe l’espace essentiellement dans le domaine de la lumière visible, James Webb s’aventure dans une longueur d’onde qui échappe à l’œil : le proche et moyen infrarouge. Un rayonnement que chaque corps, étoile, humain ou fleur, émet naturellement.
La galaxie la plus lointaine jamais détectée
Cet été, James Webb a observé la galaxie la plus lointaine jamais détectée, qui existait seulement quelque 290 millions d’années après le Big Bang.
Cette galaxie présente des particularités ayant « de profondes implications » pour notre compréhension des premiers âges de l’Univers, a déclaré la NASA.
Nommé JADES-GS-z14-0, il “ne sont pas le genre de galaxies prédites par les modèles théoriques et les simulations informatiques dans le très jeune Univers”ont déclaré dans un communiqué deux chercheurs impliqués dans cette découverte, Stefano Carniani et Kevin Hainline.
Un amas de super étoiles
Le 4 octobre 2024, James Webb a détecté un amas d’étoiles très brillant. L’un des plus proches de notre planète.
« Les amas de super étoiles sont jeunes et contiennent plus de 10 000 fois la masse du Soleil dans un petit volume. Westerlund 1 est le plus massif jamais identifié dans notre galaxie »explique le siteESA.
« L’attrait unique de Westerlund 1 réside dans sa population importante, dense et diversifiée d’étoiles massives, qui n’a pas d’équivalent dans les autres amas de galaxies connus de la Voie Lactée en termes de nombre d’étoiles et de richesse de types spectraux et de phases d’évolution. »on peut aussi lire.
Deux galaxies qui semblent se chevaucher
“Il s’agit d’une image qui montre un mélange de lumière infrarouge moyen provenant du télescope spatial James Webb NASA/ESA/CSA et de lumière visible et ultraviolette provenant du télescope spatial Hubble NASA/ESA.”préciseESA.
La plus petite spirale de gauche, cataloguée IC 2163, passait derrière NGC 2207, la plus grande galaxie spirale de droite.
L’ESA précise qu’il est estimé qu’ils « forment l’équivalent de deux douzaines de nouvelles étoiles de la taille du Soleil chaque année ». Notre galaxie, la Voie Lactée, se forme “l’équivalent de deux ou trois nouvelles étoiles semblables au Soleil par an”.
Une grande nébuleuse de gaz et de poussières multicolores
« Près de la périphérie du Petit Nuage de Magellan, une galaxie satellite située à environ 200 000 années-lumière de la Terre, se trouve le jeune amas d’étoiles NGC 602, montré sur cette nouvelle image du télescope spatial James Webb NASA/ESA/CSA. »détaille leESA.
Les spécialistes soulignent que “l’environnement local” de ce jeune amas d’étoiles est « proche de celui qui existait dans l’Univers primitif ». Des nuages sombres de poussière dense suggèrent également la formation d’étoiles.
Pour les astronomes, c’est l’occasion « pour examiner des scénarios de formation d’étoiles dans des conditions radicalement différentes de celles du voisinage solaire ».
Si vous voulez en voir encore plus, rendez-vous sur le site officiel.