Les Canadiens vivent actuellement une période des Fêtes exceptionnelle. C’est bon de voir cette équipe jouer un hockey inspiré. L’équipe est enfin en bonne santé et ça se voit. Depuis que Martin St-Louis est pleinement entraîné, depuis un mois, le bilan du Canadien est de 9 victoires et 4 défaites.
Pourtant, j’ai de sérieuses questions, non pas sur les Canadiens, mais sur la façon dont la LNH a créé le calendrier de l’équipe montréalaise. En fait, les Canadiens ont actuellement droit à quatre fuseaux horaires différents en une semaine !
Face à l’adversité
Après avoir remporté ses deux matchs en Floride (deux matchs en deux jours), l’équipe de Martin St-Louis s’est retrouvée à Vegas. Mais au lieu de disputer le prochain match à Denver, ce qui aurait été tout à fait logique, les Canadiens se sont plutôt rendus à Chicago.
Après le match contre les Blackhawks, nous changerons à nouveau de fuseau horaire pour jouer un match à Denver à 17 heures, heure locale, samedi. Les joueurs arriveront probablement à l’hôtel vers 3 heures du matin, si tout se passe bien, et ils n’auront que très peu de temps pour recharger les batteries, face à l’Avalanche, une équipe qui sera reposée.
Un risque pour les joueurs
Mais ce n’est pas tout. Dimanche, l’équipe rentrera chez elle pour affronter les Canucks lundi au Centre Bell ! Inutile de vous dire que les risques de blessures seront très élevés dans les prochains jours car le temps de récupération sera tout simplement nul. Sans oublier que le Canadien a droit à trois week-ends de suite avec des séquences de deux matchs en deux soirs.
C’est à se demander s’il n’y a pas quelqu’un dans la LNH qui soit en colère contre les Canadiens après avoir décidé d’imposer ces absurdités à l’organisation. Et si vous pensez que les équipes ont leur mot à dire dans la composition du calendrier, dites-vous que c’est tout le contraire.
Kent Hughes et Jeff Gorton lors du camp de perfectionnement des Canadiens de Montréal au Complexe Sportif CN, à Brossard, le mercredi 3 juillet 2024. Photo Agence QMI, JOEL LEMAY – Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
Ce n’est que le début
Ce qui est encore plus fascinant dans tout cela, c’est que dans neuf jours, les Canadiens retrouveront l’Ouest américain pour y affronter le club de Utah et les Stars, les 14 et 16 janvier. Pourquoi tant d’allers-retours en deux semaines ? Comment peut-on réellement justifier un tel calendrier ?
Ottawa grandement avantagé
Nous allons comparer des pommes avec des pommes pour le plaisir. Le Canadien et les Sénateurs sont pratiquement voisins et il est remarquable de voir la disparité qui existe dans les kilomètres qui devront être parcourus cette saison par les deux équipes.
Chez les Sénateurs, l’équipe d’Ottawa parcourra 52 786 kilomètres, ce qui la place au 31e rang de la LNH, devant les Penguins. Les Canadiens sont treizièmes parmi les équipes qui voyagent le plus avec 69 684 kilomètres, soit 17 000 de plus que les Sénateurs. C’est énorme.
Je comprends que le responsable du calendrier, Steve Hatze-Petros, n’a vraiment pas la tâche facile. Plaire à tout le monde est impossible, nous en convenons. Mais il n’y a pas beaucoup de disparité entre les équipes qui évoluent dans le même marché dans la LNH, sauf entre Montréal et Ottawa. Comment est-ce possible ?