A Davos, papa était au travail mais la famille aimait ça

A Davos, papa était au travail mais la famille aimait ça
A Davos, papa était au travail mais la famille aimait ça

Jonathan Hazen en action lors de la demi-finale de la Coupe Spengler, le 30 décembre.

IMAGO/justpictures.ch

«Pour la famille, c’est définitivement une belle semaine pour se détendre à la montagne et profiter du soleil.» Convoqué pour la troisième année consécutive par Hockey Canada pour participer à la Coupe Spengler, Philip-Michaël Devos n’en a pas profité autant qu’espéré. Surnuméraire aussi bien lors des deux matches de poule que pour la demi-finale perdue face aux Allemands de Straubing, le centre de 34 ans n’a en effet pas goûté à la compétition. Nous sommes peut-être le 6ème meilleur buteur de la Ligue Nationale (15 succès), mais cela ne vous donne aucun droit lors de la rencontre de Davos.

Malgré tout, cela reste un privilège de porter le maillot unifolié pendant une semaine. Une semaine que les joueurs canadiens ont vécue entourés de leurs proches. « La fédération met tout en place pour qu’on passe un bon séjour », ajoute l’attaquant ajoie. Joueurs, staff et entourage sont réunis dans un hôtel 5 étoiles situé à un kilomètre de la patinoire. « On se retrouve tous ensemble pour manger dans une grande salle », explique « PMD ». « Nous formons une grande famille, l’ambiance est vraiment conviviale. On est peut-être au travail, mais cette semaine nous permet de sortir de l’ordinaire.

En famille

Devos a remporté Davos le 24 décembre, moins de 24 heures après la défaite concédée à Porrentruy contre GE Servette (2-4), accompagné de sa compagne, de sa fille et de sa belle-famille. Sa sœur les a rejoint le matin du jour de Noël, après avoir traversé l’Atlantique spécialement pour assister au tournoi.

Son ami Jonathan Hazen a fait de même. Il y a douze mois, sa famille québécoise l’a vu illuminer la glace de la station alpine. « Cette année, ce sont mes beaux-parents qui nous accompagnaient avec ma femme et mes enfants. » L’ailier, aligné aux côtés de Charles Hudon (Ontario/AHL) et Philippe Maillet (Ambri), auteur de deux succès et de quatre passes décisives en trois matchs, n’a vu son souhait qu’en partie exaucé.

Le rendez-vous hockey de fin d’année devait lui permettre d’accomplir deux objectifs : remporter le sacre, qui échappe à la sélection canadienne depuis 2019, et retrouver « le sourire », comme il dit. Car en championnat (4 buts et 8 passes décisives en 20 matches), l’attaquant de Val-Bélair reste pour le moment en retrait.

Calèche, traîneau et train

Hazen a reçu sa convocation le 30 octobre, plus d’un mois avant son ami Devos. “Après le tournoi de l’année dernière, je m’attendais à être rappelé”, admet-il. Le calendrier permettait aux Canadiens de bénéficier d’une journée de repos entre chacun de leurs trois matchs. « On profite des jours de repos, mais seulement un peu. Ce sont surtout les familles qui en profitent. Hockey Canada met en place des activités pour que nous, les joueurs, puissions avoir suffisamment de temps de repos. C’est agréable pour les proches. Tout le monde à la maison était excité à l’idée de repartir », ajoute Hazen.

Au menu ces dernières années : balade en calèche dans la station, descente en luge ou encore voyage en train jusqu’à Saint-Moritz. Convoqué plus tard (courant décembre), Philip-Michaël Devos a dû revoir ses projets pour le réveillon de Noël. Comme il y a douze mois, lorsqu’il avait été appelé à la dernière minute. «Ça bouscule un peu le programme des vacances mais personne à la maison ne l’a mal pris. Tout le monde était très content que je puisse revivre cet événement», assure le centre Ajoulot.

« Cela reste une célébration du hockey. À l’hôtel, il y a des sourires sur tous les visages. » Devos se souvient de son arrivée l’année dernière : « Je suis arrivé au « der ». A l’hôtel, les parents de Tyler Ennis (alors au CP Berne) m’ont invité à partager le repas à leur table.» Mais sans excès, cela va de soi. « Pour moi, c’est une semaine de travail comme les autres. Ce n’est pas mon style de me présenter en touriste», assure Jonathan Hazen.

Boisson de bienvenue

Depuis une semaine, le calendrier est dense, surtout pour une sélection composée d’éléments (9 jouent en National League) qui n’ont pas l’habitude de jouer ensemble. « On partage un pot de bienvenue le 24 puis il y a un entraînement à partir du 25. Cela va vite. Contrairement à d’autres équipes, nous avons très peu de temps pour mettre en place le système, trouver des repères et nous habituer à nos coéquipiers », admet Hazen.

Ce soir, dans les arènes des Grisons, Devos et Hazen retrouveront leur environnement habituel : le championnat de Ligue Nationale avec le pull Ajoulot. Avec, au moins, l’un de leurs deux partenaires ayant également participé à la Coupe Spengler. En l’absence du meilleur buteur du championnat Jerry Turkulainen, blessé jusqu’à la fin de la saison, l’attaquant Oula Palve (qui a renforcé Davos) ou le défenseur TJ Brennan (gagnant avec Fribourg) seront réintroduits par le sélectionneur Greg Ireland dans l’alignement.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV le surnom flatteur donné par la presse catalane à Pablo Torre
NEXT Caussade. Neuf films à l’affiche