Grégory Dorte, maire de Pont-sur-Yonne et 1er vice-président du Conseil départemental
« C’est une grande tristesse en ce jour de l’An… Cette maladie contre laquelle il se bat depuis plusieurs mois est une vraie salope. Nous étions très proches au-delà de l’aspect politique. Patrick était avant tout une personne bienveillante, il avait des qualités de tempérance. Bref, c’était un véritable humaniste à l’écoute. Je dirais aussi qu’il avait une analyse très fine de la politique ; il aimait son département et il avait une bonne vision de l’éducation que j’ai pu mesurer lorsque j’étais à ses côtés en 5ème commission. Et puis, on ne peut pas se souvenir de Patrick sans évoquer son attachement au sport en général et à l’AJ Auxerre en particulier. C’était un véritable partisan.
Jean-Luc Givord, maire de Paron et conseiller départemental de Sens 2
« J’avais une relation très étroite, amicale avec Patrick Gendraud… J’ai beaucoup apprécié cet homme. Il était honnête. C’était un véritable humaniste. Politiquement, il était hors du commun, c’était un visionnaire. Il met notamment en place le pacte territorial, système qui permet le développement des communautés urbaines et des communes. Il était un rassembleur ; il savait dire les choses. Il n’avait pas peur de prendre des décisions ; c’était un leader qui savait écouter. Il était respecté de tous. »
Delphine Gremy, conseillère départementale du Gâtinais en Bourgogne
«C’est une très triste nouvelle. Je l’ai beaucoup apprécié, tant pour sa capacité à gérer l’assemblée de manière respectueuse et démocratique que pour ses qualités humaines, son ouverture d’esprit, sa sensibilité et son empathie. Je n’oublierai pas son enthousiasme immédiat pour le projet Handicap sur le Kilimandjaro et sa générosité à nous accompagner dans cette aventure. Nous discutions régulièrement de notre parcours personnel avec la maladie. Il est parti très vite, très faible. Qu’il repose en paix. »
Paul-Antoine de Carville, maire de Sens
« C’est sans aucun doute une grande perte pour le département. Patrick Gendraud était un homme de dialogue, humaniste et profondément républicain. Pour les jeunes générations, il a été un modèle de sagesse, dans une époque de plus en plus compliquée, il a toujours préféré le dialogue à la confrontation. Personnellement, je n’ai pas travaillé longtemps avec lui mais chaque fois que j’en avais l’occasion, il m’écoutait et me conseillait. “
Henri De Raincourt, président du Conseil général de l’Yonne de 1992 à 2008
« Avec Patrick, je pense pouvoir dire que j’ai eu une relation privilégiée avec lui car je l’ai accueilli au Conseil général. Il n’y a jamais eu la moindre difficulté entre nous. C’était quelqu’un pour qui j’avais beaucoup d’amitié. Politiquement, il était proche des habitants ; il honorait la vie publique. C’était un homme talentueux, ouvert, un homme de rassemblement et il faut retenir qu’il était un bon manager, humaniste, efficace et pragmatique. Dernièrement, j’ai communiqué avec lui par téléphone ou par SMS. Le jour de Noël, il ne m’a pas répondu. Je pensais alors que la situation devenait compliquée.
Nicolas Soret, maire de Joigny, conseiller régional (PS)
« Lors du précédent mandat au Département, j’étais à la tête de son opposition. Nous avons eu des désaccords exprimés. L’opposition a été respectée et même écoutée. C’était un homme attachant, humaniste, capable d’une ouverture d’esprit. Il s’est battu courageusement contre la maladie.
André Villiers, conseiller départemental du canton de Joux-la-Ville et ancien président du Conseil départemental (2011)
« Il y avait une vraie proximité entre lui et moi qui remonte à l’année 95 lorsqu’il était maire de Chablis. Nos chemins ne se sont jamais séparés. Lorsqu’en 2011, j’ai été élu président du Conseil départemental, il est devenu mon premier vice-président. Aujourd’hui, je suis envahi par la tristesse ; c’était un humaniste, proche des gens. C’est trente ans d’un voyage commun qui se termine aujourd’hui.
Julien Odoul, député de la 3e circonscription de l’Yonne (RN)
« Je le connaissais depuis 1994. C’était quelqu’un que je respectais au-delà des opinions politiques. Il avait le sens du dialogue, de l’écoute, il était agréable et non sectaire. Il appréciait l’homme plus que les étiquettes. En ce qui me concerne, il n’a jamais fait de discrimination à mon égard. Nous perdons un homme de dialogue qui avait une vision apaisée de la politique. J’ai eu l’occasion de le rencontrer souvent lors des inaugurations de la propriété de l’Abbé-Deschamps.
Commentaires recueillis par Alain CHABOTEAU