Détenteur du record du monde du décathlon, le Français Kevin Mayer n’a pour l’instant pas réussi à se qualifier pour les JO de Paris.
L’athlète français, touché par des blessures à répétition, disputera les Championnats d’Europe en début de semaine.
Le concours de la « dernière chance », comme il le présente.
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Jeux Olympiques de Paris 2024
Figure de l’athlétisme français et recordman du monde du décathlon, Kevin Mayer court après l’or olympique, après avoir décroché l’argent à Rio et à Tokyo. Grimper sur la plus haute marche devant son public cet été serait évidemment un rêve pour le natif d’Argenteuil, mais il lui faudra d’abord réussir… à décrocher son billet pour Paris. Aussi improbable que cela paraisse, le champion n’a pour l’instant pas atteint les minima qui lui permettraient de disputer ses quatrièmes Jeux.
Championnats d’Europe « dernière chance »
Adducteurs, tendons d’Achille… Kevin Mayer n’a pas été épargné par les blessures ces dernières années. Des pépins physiques qui l’ont empêché de concourir sur un décathlon entier, et d’enregistrer une performance en compétition officielle d’un niveau suffisant pour représenter la France aux JO. Sa dernière sortie remonte au mois de mars, près de San Diego : il avait alors été contraint à l’abandon après la troisième des dix épreuves.
De retour en forme, l’athlète s’est présenté aux Championnats d’Europe avec de l’ambition et une certaine pression. Les épreuves du décathlon se dérouleront à cheval entre lundi et mardi et le double champion du monde croit en ses chances. “Je ne sais pas vraiment ce que j’ai sous les jambes, mais je sais que je me sens bien”a-t-il confié ces derniers jours. « Je sais aussi que je me prépare très dur pour les Jeux olympiques et que, nerveusement, je ne peux pas être à deux endroits à la fois. Donc je sais que je ne suis pas en forme olympique, mais je suis très en forme, je fais un très bon entraînement et je me sens bien mentalement. C’est la première fois que j’arrive dans un championnat d’Europe avec comme défi seulement les minimums , donc je le sais même si j’ai beaucoup de difficultés. ne pas être à 100%, c’est ce que je vais devoir faire, essayer de me préserver un peu.
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Sur la piste, Kevin Mayer tentera d’être à l’écoute de son corps, pour éviter une blessure qui mettrait certainement un terme à son rêve olympique. « Mon objectif sera de me ralentir tout au long de ce décathlon », confie l’homme d’1m85. Sur le papier, c’est vrai, l’athlète n’a pas besoin d’exercer son talent pour obtenir les points requis, synonymes de qualification pour Paris. Il faut cependant faire preuve d’humilité dans ce sport, où l’enchaînement de dix épreuves constitue un défi aussi physique que mental. “Je suis capable de faire un décathlon à 200% mais je ne suis pas capable d’en faire deux dans l’année à 200%”estime le pensionnaire de l’Athletic Club Montpellier, qui compte bien gérer ses efforts.
“Dans ma tête, c’est la dernière chance”, confie Kevin Mayer. Il faut dire qu’avec une date butoir fixée au 30 juin pour atteindre les minima olympiques, les opportunités de qualification sont réduites à néant. Une contre-performance – abandon en hauteur ou en perche faute de barre passée, notamment – pourrait l’obliger à retenter sa chance. Mais s’il assure qu’il fera tout pour être de la fête en juillet à Paris, le décathlète essaie avant tout de vivre “le moment présent”, pleinement concentré sur son objectif. Pour parvenir à son objectif, il confie que depuis quelques temps il vit “comme un moine” sa maison. Une manière aussi d’échapper à la pression croissante liée à ses performances.
