trente ans après, l’avocat de la famille remet en question la volonté de la justice

trente ans après, l’avocat de la famille remet en question la volonté de la justice
trente ans après, l’avocat de la famille remet en question la volonté de la justice

Il y a tout juste trente ans, le 26 mai 1994, Villeneuvoise Ghislaine Grivart de Kerstrat, 19 ans, a disparu. La dernière fois qu’elle a été vue vivante, la jeune femme faisait du stop avenue de Villeneuve, à Libos, avant de monter dans une camionnette dans laquelle se trouvaient deux hommes. Son corps partiellement nu a été retrouvé le 4 juillet dans un fossé à Montaut, avec une ceinture autour du cou.


Ghislaine Grivart de Kerstrat a été enlevée le 26 mai 1994.

Sud-Ouest

Trente ans plus tard, les zones d’ombre de cette tragédie ne sont pas toutes résolues. Si l’identification…

Il y a tout juste trente ans, le 26 mai 1994, Villeneuvoise Ghislaine Grivart de Kerstrat, 19 ans, a disparu. La dernière fois qu’elle a été vue vivante, la jeune femme faisait du stop avenue de Villeneuve, à Libos, avant de monter dans une camionnette dans laquelle se trouvaient deux hommes. Son corps partiellement nu a été retrouvé le 4 juillet dans un fossé à Montaut, avec une ceinture autour du cou.


Ghislaine Grivart de Kerstrat a été enlevée le 26 mai 1994.

Sud-Ouest

Trente ans plus tard, les zones d’ombre de cette tragédie ne sont pas toutes résolues. Si l’identification du meurtrier, Didier Buret (décédé depuis), a été rendue possible grâce à la persévérance d’un magistrat et aux analyses ADN réalisées sur les scellés, l’hypothèse de la complicité d’un tiers n’a pas été étayée. toujours pas vérifié. Or, tel était bien le sens de la décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Agen qui, le 2 mars 2022, a annulé l’arrêté de non-lieu prononcé le 7 mai 2021 chez le frère de Didier Buret, Eric, qui était inculpé dans cette affaire.

“La présence de deux individus est très hautement probable”, a déclaré à l’audience Corinne Chateigner, procureure de la République. Il a donc fallu explorer cette probabilité et rouvrir l’enquête. La chambre de l’instruction avait détaillé en détail ce qui devait être fait : audition de nombreux témoins, dont celui affirmant avoir aperçu deux hommes à bord de la camionnette ; nouvelle expertise génétique sur tout le matériel disponible dans les phoques et, enfin, reconstitution sur le lieu de la découverte, à l’aide d’un mannequin de la taille et du poids de la victime – ce qui n’avait jamais été fait – afin de vérifier si Didier Buret était capable , seul, pour déplacer le corps de Villeneuvoise jusqu’à l’endroit où il a été retrouvé.

« Rien n’a été fait »

Mais depuis, “rien n’a été fait”, tempête Me Édouard Martial, l’avocat de la famille de la victime, qui va demander un transfert du dossier au centre des “cold cases” de Nanterre. « La famille attend des réponses. Elle a le sentiment d’être ridiculisée par l’indifférence des juges et de la procédure. Je ne vois pas d’autre solution que de contacter le pôle « cold cases », indique le conseil d’Agènes. Ce dossier était entre les mains d’un juge parti depuis à Ajaccio et qui n’a rien fait. Elle a atterri sur le bureau d’un autre magistrat, qui semblait dépassé. Mais tout n’est pas excusable, même si l’on connaît les difficultés actuelles de la justice. Il y a des dossiers qui méritent un regard neuf, approfondi, avec un peu de curiosité. C’est tout ce que je demande à ceux qui ont les moyens de mener des enquêtes, quelle que soit leur nature. Et il me semble que vu l’ancienneté de ce dossier, il devrait être une priorité. Et c’était aussi le sens du jugement de la chambre de l’instruction. »

Et Me Martial rappelle l’importance de ces investigations complémentaires : « L’identité du meurtrier ne fait plus de doute. En revanche, il y a des raisons de croire qu’il n’était pas seul. Sur la seule base d’un bilan génétique manifestement incomplet, il a été décidé de ne pas aller plus loin dans un premier temps. C’est un mépris pour la famille de la victime. Je ne suis pas pour une répression totale. Mais si nous devons clôturer ce dossier, ce sera après avoir fait le travail nécessaire. J’ai le sentiment que cela n’a pas été fait. »

L’affaire Quéré également dans une impasse

La procédure judiciaire est également au point mort dans l’affaire Jérémy Quéré, du nom de ce jeune militaire qui, admis aux urgences de la clinique de Saint-Hilaire pour une angine sévère, pensait-il, est décédé quelques heures plus tard. C’était il y a sept ans et depuis, l’enquête n’a pas dépassé le stade de l’expertise, afin de déterminer si la prise en charge du militaire de 32 ans, comme le croit la famille, a connu un ou plusieurs échecs. . C’était en tout cas le sens des conclusions d’une première expertise réalisée en 2019, qui avait poussé le parquet d’Agen à ouvrir une information judiciaire pour homicide involontaire sur une affaire que je ne comprends pas. Depuis cinq ans, il ne s’est rien passé», déplore Me Martial, l’avocat de la famille, aux côtés de M.e Isabelle Gillet. « Nous attendons ce qui n’est qu’une expertise supplémentaire. L’expert désigné continue cependant de contacter le juge d’instruction pour demander une prolongation des délais. Je ne les compte plus. Nous ne savons plus quoi dire à la famille. » Un mal de gorge a été initialement diagnostiqué chez Jérémy Quéré, qui se tordait de douleur. Le jeune homme avait eu des convulsions aux urgences. Un scanner tardif a révélé un phlegmon, responsable de l’asphyxie mortelle.

 
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