Une marche blanche a lieu ce samedi 4 mai, à Châteauroux, une semaine après le drame.
Alors que près de 8 000 personnes étaient présentes pour rendre hommage au jeune Matisse, 15 ans, lors d’une marche blanche, ce samedi 4 mai, à Châteauroux (Indre), le père de la victime, Christophe Marchais, a fait face à une véritable campagne de harcèlement sur les réseaux sociaux.
En effet, cette dernière a été interviewée par France 3 Centre-Val-de-Loire au début du mois. “Je ne veux pas que quiconque s’approprie la mort de Matou, de quelque côté que ce soit. Il aimait tout le monde, je veux que tout le monde soit comme ça», a déclaré le père de famille.
Pourtant, malgré cette demande, des personnalités de l’extrême droite, comme Damien Rieu, cadre de Reconquête ! (Parti d’Eric Zemmour, ndlr), a partagé la photo du suspect présumé d’origine afghane, révélant des informations personnelles le concernant, révèle Le Monde et visant également un magistrat étranger au dossier.
L’interview a ensuite été publiée par nos confrères sur leurs réseaux sociaux et a suscité de nombreux commentaires haineux depuis supprimés par les médias. “Vendetta et pas de pitié“, “je le brûle..” Pouvait-on lire sous la publication Instagram.
«Je reçois des messages privés disant : ‘Votre fils a été assassiné et vous demandez que les loutres soient publiées, honte à vous.’ confie-t-il à nos confrères. Il faudrait que je déclare la guerre à je ne sais qui, je ne sais quoi. On se rend compte qu’il y a beaucoup d’idiots.“
Le restaurant du père visé
Selon Le Parisien, le restaurant de Christophe Marchais a également été visé par de nombreux commentaires négatifs qui ont fait chuter la note de son établissement sur Google.
Parmi les messages laissés par des internautes malveillants, l’un d’eux a marqué le père et dit, avant d’être supprimé : « Très déçu de l’accueil, je n’ai trouvé aucune cuisine afghane. Cependant, on m’a dit que leurs plats vieux de 15 ans étaient une véritable tuerie. Je n’y retournerai pas, point fort de la soupe de loutre cependant ».
De son côté, Google a annoncé que « dans ce type de situation, les autorités peuvent nous demander de supprimer des commentaires » et qu’il peut être amené à « porter plainte pour abus persistants sur notre plateforme, plusieurs procédures sont en cours« .
