Belem, un symbole multiculturel vieux de 128 ans

Belem, un symbole multiculturel vieux de 128 ans
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Le fleuron du patrimoine maritime français vient de quitter la Grèce, à moins de trois mois des JO de Paris. Le trois-mâts a embarqué la flamme olympique et sera à Marseille le 8 mai.

A 128 ans, LE Belém fleuron du patrimoine maritime français, a connu plusieurs armateurs et plusieurs vies, passé tout près de l’oubli et de la destruction avant de devenir un navire-école préservé, symbole du savoir-faire de la marine marchande française.

Moins de trois mois avant l’ouverture des Jeux de Paris, le trois-mâts a largué samedi matin le port grec du Pirée, en Grèce, avec la flamme olympique à son bord, pour un voyage vers la France et Marseille. Année des premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne, 1896 marque aussi la naissance du Belem, produit au chantier naval Dubigeon à Nantes. Trois mâts à coque en acier de 58 mètres de long, il porte le nom de son comptoir commercial au Brésil. Et il peut transporter jusqu’à 675 tonnes de marchandises.

Pour cela, il peut compter sur ses Perroquets et Cacatois, ses Lutins ou ses Marquis : des voiles qui, une fois toutes hissées, atteignent une surface de 1200 m2. Il faisait alors partie de la flotte de six trois-mâts barques appartenant à la compagnie maritime Crouan Fils. Et on le surnomme le “yacht”en raison de sa ligne épurée.

De l’Angleterre à l’Italie, pour finir en France

Son territoire est l’Atlantique et les traversées vers les Antilles ou l’Amérique du Sud. Il réalise 33 campagnes commerciales jusqu’en 1914, transportant des fèves de cacao d’Amazonie, du rhum et de la canne à sucre vers la France. En 1914, victime de la concurrence des bateaux à vapeur, et alors que la Première Guerre mondiale s’apprête à sonner le glas des voiliers commerciaux, il est sauvé de l’abandon par le duc de Westminster qui le transforme en yacht. Ce dernier la vend ensuite au brasseur Arthur Ernest Guinness, vice-président des brasseries éponymes, qui la rebaptise Fantôme II. Il fut ensuite mis hors service en 1939 sur l’île de Wight (Angleterre) où il passa les cinq années de la Seconde Guerre mondiale.

Pris dans les bombardements allemands à Cowes Bay en 1941, le Fantôme IIqui avait miraculeusement échappé à l’éruption volcanique de la Montagne Pelée en Martinique en 1902, entame une nouvelle vie en 1951 comme navire-école des orphelins de la mer grâce à l’Italie, avec le Fondation Victorio Cini.

Et c’est finalement en France que viendra le sauvetage définitif en 1978. Une souscription nationale est lancée à l’initiative de l’Association nationale pour le sauvetage et la conservation des vieux navires français (ASCANF), avec laquelle les Caisses d’Epargne et les Français La marine est associée et de gros travaux de coque sont entrepris. Les Caisses d’Epargne ont finalement offert le dernier trois-mâts français, classé monument historique en 1984, à l’État qui en a fait don à l’État. Fondation Belém. Sur son site Internet, la fondation se donne aujourd’hui pour mission de « pour accueillir le plus de visiteurs possible à quai ».

 
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