Rien n’égalera jamais la joie du 12 juillet 1998. Cet arc-en-ciel dans la nuit parisienne où, le Brésil abasourdi, la France brillait sur la planète football.
Alain Boghossian faisait partie de la bande de Deschamps. Habité par la grâce. Le regard s’est porté sur cette étincelante première étoile plantée, sur le maillot bleu, à côté du coq. Très proche du cœur…
Rien n’égalera ce moment divin dans la moiteur de l’été. Pas même l’honneur”immense» pour porter la flamme olympique le 11 mai.
Peut-être ce relais se rapprochera-t-il cependant lorsque le flot de la foule emportera les Dignois marchant sur son sol provençal longtemps foulé.
Il n’a pas hésité à dire oui. Pour rejoindre la ribambelle éclectique de relayeurs, triés sur le volet par le Département.
“C’est fantastique. Les Jeux font toujours rêver. En plus, ils sont avec nous.“
Fier et humble, flambeau à la main, Bogho le sera. Conscient qu’il a été choisi pour ce qu’il a su apporter à la grande histoire du sport français.
“Être relayeur, c’est une petite reconnaissance pour nous, les 98. Mais aussi une goutte d’eau dans l’océan…“
Un autre regard sur les sportifs
Un clin d’œil à ce tout en courbes passeur d’émotions, à son parcours improbable : du CAD, son club formateur à Digne, à l’OM, en passant par la botte italienne, Parme, Naples. Pour ne citer que le haut du panier rempli de trophées.
En revanche, la communauté n’a jamais croisé le fer avec les dieux de l’Olympe. “Je n’en ai pas eu l’occasion.« Il ne sera donc que spectateurs de leurs exploits. Plus rapide. Plus haut. Plus forte!
“Je vais regarder ça attentivement depuis mon canapé. Je n’ai pas essayé de trouver des places. Entre l’Euro de football et les JO, je risque de prendre un peu de gras.“
