Margaret Qualley s’est fait un nom à Hollywood. Mariée au producteur de Taylor Swift et Lana Del Rey, l’actrice américaine de 29 ans a même inspiré une chanson de cette dernière (« Margaret »). Elle est l’héroïne de « Drive-Away Dolls », un road movie lesbien délirant et sanglant d’Ethan Cohen, disponible sur Prime Video et Apple TV+. Loin des comédies romantiques qui ont rendu célèbre sa mère, Andie MacDowell.
Avez-vous hésité à accepter ce rôle en découvrant certaines scènes du scénario ?
Non, mais il y avait des moments où je me disais : « Putain, OK ! Comme la scène où je me masturbe avec un gode au lit. J’ai dû m’habituer à l’idée d’être complètement nue. Mais c’est là toute la beauté, le plaisir de faire ce film.
Vous avez aimé l’humour grivois du film ?
C’était super amusant d’explorer ce genre d’humour. J’ai eu la chance de jouer avec une habituée de ce domaine, Geraldine Viswanathan. Si un scénario ne mentionne pas le mot « pénis », elle est moins disposée à accepter un rôle ! Je suis heureux d’avoir plongé dans la comédie en sa présence.
EÉtait-il facile pour vous de parler avec un accent sud-américain ?
J’ai naturellement un accent du Sud, surtout si j’ai quelques verres sous le nez ou si je suis avec la famille et les amis avec qui j’ai grandi. Mais la voix de mon personnage est très particulière. Je voulais qu’elle évoque la dureté de l’accent texan, alors j’ai écouté beaucoup de
entretiens avec l’ancienne gouverneure du Texas Ann Richards et l’acteur Tommy Lee Jones pour trouver le ton juste.
Quel type de réalisateur est Ethan Coen ? Est-ce que cela laisse place à l’improvisation ?
Je pense que le scénario est écrit avec une telle précision qu’il serait dommage de ne pas réciter les lignes exactement comme elles le devraient. Je ne vais pas lancer quelque chose sans réfléchir alors que le dialogue est si parfait. Pourquoi tout foutre en l’air ?
Pourquoi ce film LGBT sort-il au bon moment ?
Ethan et sa femme, Trisha Cooke, l’ont écrit dans les années 1990, avant que ce sujet ne soit largement couvert. Depuis, on a pu voir beaucoup de films sur l’expérience du coming out ou l’expérience gay. Nous pouvons maintenant parler de différentes histoires. Ce film est festif, comique et ridicule. Il n’aurait sans doute pas pu exister sans l’histoire du cinéma gay des vingt dernières années.
