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les mutations observées suscitent des craintes parmi les experts

les mutations observées suscitent des craintes parmi les experts
les mutations observées suscitent des craintes parmi les experts

Une mutation du virus de la grippe aviaire, découverte grâce à l’étude de cas de deux personnes infectées en Amérique du Nord, suscite des inquiétudes. Dans un éditorial de Journal de médecine de la Nouvelle-Angleterre Publié le 31 décembre, deux experts parlent de « la menace croissante du H5N1 pour la santé humaine ». Mais il n’y a aucune raison de paniquer, estiment les experts québécois.

«C’est certain que c’est inquiétant», affirme d’emblée Jean-Pierre Vaillancourt, professeur à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, qui travaille dans différents groupes de recherche sur l’épidémiologie des zoonoses et la santé publique.

Mais, pour le public, il n’y a pas « d’inquiétude directe pour le moment », assure-t-il. « Pour les êtres humains, le se concentrer doivent être sur les employés agricoles, les éleveurs en volailles et la surveillance des [ceux qui travaillent avec] bovins laitiers. » En effet, la grande majorité des cas signalés aux États-Unis concernent des personnes qui travaillent avec des animaux.

«Il faut un contact rapproché avec des animaux malades ou un contact rapproché avec une surface contaminée», explique M. Vaillancourt. C’est pourquoi je dis que pour les gens ordinaires, pour le public, il n’y a aucune raison de paniquer. Le risque qu’une personne comme vous soit infectée est très faible, à moins que le virus ne puisse se transmettre d’un être humain à un autre. Mais il y a de fortes chances qu’on le sache avant que ça touche tout le monde car on fait beaucoup de surveillance, on teste à plusieurs endroits. »

Selon lui, le Canada fait mieux que les États-Unis en matière de surveillance. Il voit « un effort de la part de la Santé publique pour dialoguer avec les vétérinaires » et avec les spécialistes de la faune qui travaillent auprès des oiseaux sauvages. « Les choses se mettent en place et je dirais que le Canada est actuellement mieux placé que les États-Unis. Il existe un flux d’échange de données et d’informations meilleur qu’aux États-Unis. »

L’autre bonne nouvelle, dit-il, c’est qu’au Canada, contrairement aux États-Unis, il n’y a aucune raison de croire que les bovins laitiers soient infectés. “On le saurait s’il y en avait”, assure-t-il. Mais nous avons actuellement des foyers chez les oiseaux domestiques. La Colombie-Britannique est la province la plus touchée. Après, c’est l’Alberta. En Ontario et au Québec, récemment, on a eu quelques éclosions, donc le virus est dans l’environnement, il faut être prudent. »

Adolescent canadien

C’est en Colombie-Britannique que le premier cas humain de grippe H5N1 au Canada a été détecté à l’automne. Selon l’étude de cas publiée dans le Journal de médecine de la Nouvelle-Angleterrele jeune de 13 ans a dû être hospitalisé et intubé. Elle est désormais hors de danger. Aux États-Unis, sur les 65 personnes infectées, un seul homme a été hospitalisé. Mais ce qui est inquiétant, c’est que dans les deux cas, la source de l’infection n’a pas été déterminée.

L’autre élément est que dans le cas de l’adolescente canadienne, les chercheurs ont découvert « trois mutations [du virus] potentiellement associé à une virulence accrue et à une adaptation humaine », écrivent les éditorialistes et spécialistes Michael G. Ison et Jeanne Marrazzo dans le Journal de médecine de la Nouvelle-Angleterre. “On ne sait pas si ces mutations étaient présentes dans le virus infectieux ou si elles sont apparues au cours de la maladie du patient”, précisent-ils.

Selon un article de l’Agence - publié fin décembre, une mutation du virus aurait également été observée chez l’Américain d’une soixantaine d’années hospitalisé après avoir été contaminé par le virus H5N1.

Pas de transmission humaine

Le virus de la grippe aviaire existe depuis longtemps, mais ce n’est qu’en 1997 qu’il est devenu hautement pathogène. Depuis, des animaux ont été infectés sur tous les continents. « On en trouve dans plus de 120 pays dans le monde, chez au moins 489 espèces d’oiseaux domestiques et d’oiseaux sauvages, des dizaines de mammifères », précise le vétérinaire Jean-Pierre Vaillancourt.

Chez l’homme, il y a eu des décès, notamment en Asie du Sud-Ouest et en Égypte, mais le virus n’a jamais été transmis d’homme à homme. «La préoccupation de la Santé publique, c’est que quelqu’un comme vous et moi ait la grippe dans son système humain, qui ne pourra ni plus ni moins se réassocier à la grippe aviaire», explique M. Vaillancourt. En d’autres termes, si vous avez deux souches de grippe dans votre corps, vous devenez un vaisseau [qui va] permettre un échange de matériel génétique entre deux virus. » Ces mutations pourraient alors rendre possible la transmission entre humains. « Si cela arrive, nous aurions une situation potentiellement comparable à la COVID-19 », prédit le spécialiste.

Mais nous sommes loin d’en être là, assure-t-il. Et contrairement au COVID-19, qui a pris le monde par surprise, les experts se préparent depuis très longtemps à une pandémie de grippe aviaire.

Une « menace attendue »

Un constat partagé par Denis Archambault, du Département des sciences biologiques de l’UQAM. Avec son équipe, le chercheur a récemment réalisé une avancée majeure en développant un vaccin capable de s’attaquer à n’importe quelle variante du virus de la grippe H5N1. Une pandémie de grippe aviaire chez l’homme suite à l’évolution du virus est une éventualité à laquelle l’environnement se prépare.

«C’est une menace attendue», dit-il. Quand cela arrivera, nous ne le savons pas. Et peut-être que cela n’arrivera pas. C’est une autre option. »

Pour les experts, il faut donc rester aux aguets, continuer la veille à tous les niveaux et poursuivre les recherches pour développer des vaccins.

“Sans une meilleure compréhension de l’ampleur de l’exposition, de l’infection, de la progression et de la transmission du virus, nous serons incapables de protéger adéquatement nos communautés contre un agent pathogène qui s’est avéré être un formidable défi pour la santé humaine et animale”, concluent les éditorialistes du Journal de médecine de la Nouvelle-Angleterre.

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