Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Après les exploits de 1998 et 2000, l’équipe de France connaît un brutal crash lors de la Coupe du Monde 2002. Les causes sont multiples, mais des soucis étaient déjà nés d’un match de préparation bien précis avant de s’envoler pour l’Asie. Frank Leboeuf a lui aussi de sérieux soupçons à ce sujet, et pour lui, cela ne fait aucun doute : du dopage y avait eu lieu.
Trop de succès, trop de confiance, trop de tout. Tous les cycles de domination doivent prendre fin, et bien souvent, c’est dans la douleur et le tumulte que s’opère le changement d’ère. En 2002, l’équipe de France l’a appris à ses dépens en étant piteusement éliminée lors de la phase de groupes de la Coupe du monde disputée en Corée du Sud et au Japon, le tout sans marquer le moindre but.
Les Bleus se considéraient-ils trop bons ? Quoi qu’il en soit, force est de constater que la préparation avait déjà déclenché des signaux d’alarme. Battus à domicile par la Belgique, les Français ont ensuite peiné à vaincre la Corée (3-2), le 26 mai. Un match qui leur a laissé un souvenir bien étrange, avec un goût de suspicion.
Dans l’émission « Le Vestiaire », Emmanuel Petit a souligné l’influence impressionnante des Coréens sur la rencontre, avec une densité physique qui leur était jusqu’ici inconnue. De quoi déconcerter les champions du monde et d’Europe en titre :
On s’est dit, c’est quoi cette folie ? C’est l’un des matchs les plus durs que j’ai eu à disputer avec l’équipe de France. Sur chaque ballon, il y avait trois joueurs !
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Frank Leboeuf accuse la Corée du Sud de dopage
Visiblement surmotivés à l’approche de leur Coupe du Monde à domicile, au cours de laquelle ils ont atteint les demi-finales bénéficiant de décisions arbitrales favorables, les Coréens ont stupéfié les Français. Pour Frank Leboeuf, qui ne croit que moyennement aux miracles, l’explication tient en un mot : le dopage.
Les gars étaient chargés comme des mulets ! Ils sont allés en demi-finale, il faut arrêter ! On ne les a pas vus après, on ne les a pas vus avant… L’année d’avant, on les a affrontés en Coupe des Confédérations, on leur a donné 5-0 ou 5-1, je le jure ! Vous ne vous posez pas de questions ? Attendez! Cela roulait à 2 000 à l’heure, alors qu’ils mesuraient 1m60.
Et Christophe Dugarry de conclure sur cette soirée décidément un peu paranormale au stade Suwon :
Nous sommes rentrés aux vestiaires après le match, on avait l’impression d’avoir gagné la finale de la Coupe du Monde !
A l’instar des Russes lorsqu’ils organisèrent leur propre Coupe du monde en 2018, les Sud-Coréens étaient en effet à un niveau bien supérieur à d’habitude lors de cette Coupe du monde 2022. Ont-ils été galvanisés par l’opportunité, ou ont-ils été chimiquement boostés comme le clame haut et fort Frank Leboeuf ? Chacun aura sa propre opinion sur la question.
