Le 25 décembre, deux agressions contre des agents pénitentiaires ont secoué coup sur coup la maison d’arrêt de Draguignan, provoquant une réaction de la CGT pénitentiaire, critiquant le manque de sécurité dans un communiqué. Quelques heures avant qu’un gardien ne reçoive un coup de poing d’un détenu indiscipliné, provoquant une fracture du nez – le procès de l’auteur présumé aura lieu la semaine prochaine –, un de ses collègues avait déjà subi la même mésaventure.
Les faits se sont produits à l’heure du déjeuner. Le détenu de 24 ans, condamné en 2017 à six ans de détention pour vol à main armée dans la région de Nîmes (Gard), ne souhaitait pas recevoir de viande et avait demandé du poisson en sortant de l’encadrement de la porte de sa cellule, ce que le règlement interdire. Repoussé à l’intérieur de sa prison, il a tenu des propos insultants et a frappé le gardien au visage.
“Ma parole n’a aucune valeur”
Lors de la perquisition lors de son placement à l’isolement, un téléphone portable a été retrouvé dans son « pli fessier ». Seule cette dissimulation a été reconnue par Samir M. lors de sa comparution immédiate ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Draguignan. « Pour le reste, je n’ai rien fait. J’ai un lourd passé et je sais que ma parole n’a aucune valeur comparée à celle des agents. Mais je n’ai rien fait. C’est lui qui a frappé.
Me Samir Hamoun, regrettant le manque d’exploitation des caméras de vidéosurveillance, n’a pu empêcher une onzième mention au casier judiciaire de son client. Le tribunal, reconnaissant que l’enquête n’était « pas parfaite », a condamné Samir M. à neuf mois de détention supplémentaire.
Le jeune homme, déjà transféré neuf fois depuis le début de sa détention en raison de son comportement, ne devrait pas rester à la maison d’arrêt de Draguignan selon les informations du procureur Guy Bouchet. “Son transfert comme mesure d’ordre et de sécurité apparaît justifié”, estime-t-il.