3 ans de prison pour une dispute… à propos de compote de pommes

3 ans de prison pour une dispute… à propos de compote de pommes
3 ans de prison pour une dispute… à propos de compote de pommes

Un trafiquant de drogue qui a tabassé des gardes à la suite d’une dispute à propos de compote de pommes devra passer encore trois ans derrière les barreaux.

Akim Bilodeau-Joseph, aujourd’hui âgé de 25 ans, était incarcéré à l’établissement de Rivière-des-Prairies lorsqu’il s’en est pris à deux agents correctionnels. Il purgera au total 9 ans de prison, en comptant cinq pour trafic de drogue ainsi qu’un an supplémentaire pour manquement aux conditions.

« Les violences contre les agents de la paix travaillant dans les prisons doivent non seulement être dénoncées, mais aussi être dissuadées par l’imposition de sanctions sévères », peut-on lire dans la décision du juge Pierre Dupras.

En imposant cette peine, le juge Pierre Dupras espère supprimer cette violence de la part de la population carcérale en général ainsi que du détenu en particulier. Car dans son cas, la dissuasion « apparaît loin d’être acquise ».

Les « nombreux antécédents criminels de violence » du contrevenant sont cités comme facteur aggravant, tout comme la gravité des blessures et les cibles des agents de la paix.

L’un des policiers a quitté la profession et est devenu hypervigilant après avoir subi une commotion cérébrale, un coup du lapin et des contusions au visage.

L’autre gardien a subi plusieurs fractures au visage, provoquant une perte persistante de sensibilité au niveau des dents ainsi que des contusions et des douleurs.

Une histoire de compote de pommes

Dans un jugement précédent, le criminel avait déclaré qu’il se souviendrait de ce gardien après une dispute avec un agent lors d’une distribution de nourriture qui avait abouti à ce qu’on lui renverse de la compote de pommes.

C’est probablement ce qui s’est passé puisqu’il s’en est ensuite pris à l’agent en question et à l’un de ses collègues.

« Les gardiens n’ont pas ouvert les cellules, faute de personnel », souligne Vicky Powell, l’avocate de Bilodeau-Joseph. Elle s’inquiète des tensions générées par un isolement prolongé en cellule, sans excuser l’agression.

“Mon client dit que c’est un des agents qui a poussé la compote, mais ce n’est pas la version retenue par le juge.”

Ventes d’armes prohibées

Bilodeau-Joseph a plaidé coupable d’avoir vendu des armes prohibées ou à autorisation restreinte à des agents secrets du SPVM, ainsi qu’un chargeur de grande capacité interdit.

Il a fait le même plaidoyer pour avoir été en possession d’une arme prohibée alors qu’il lui en était interdit à la suite d’un ordre ainsi que pour avoir fait un trafic de sirop de codéine.

Le juge souligne avec inquiétude la « prolifération » de l’usage des armes à feu, qu’il qualifie de « fléau désastreux et calamiteux ».

En 2021, année où les crimes ont été commis, 152 incidents impliquant des armes à feu ont été enregistrés à Montréal.

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