Bennedict Mathurin a trouvé ses aises dans l’Indiana. En progression après avoir pris du recul, l’arrière des Pacers a vécu les meilleurs moments de sa jeune carrière NBA lors du premier tiers de la saison.
Le joueur de 22 ans semble en pleine forme maintenant qu’il est complètement remis d’une grave blessure subie en mars. La page se tourne sur un épisode douloureux qui l’a contraint à écourter sa deuxième campagne dans les rangs professionnels, ainsi que ses ambitions olympiques.
Une lésion au labrum de son épaule droite l’avait envoyé sous le bistouri quelques mois avant les Jeux de Paris, où il brillait par son absence dans l’équipe canadienne qui a terminé 5e après avoir baissé drapeau en quarts de finale en France.
Peu avant de tomber au combat, le gardien avait également reçu le titre de MVP des étoiles montantes de la NBA. Un succès qui s’ajoute à sa nomination dans la première équipe all-rookie en 2023.
Bénédict Mathurin
Photo : Associated Press / Michael Conroy
Remis de cette déchirure qui lui a fait manquer les 19 derniers matchs du calendrier, ainsi que la série de 17 matchs de playoffs des Pacers qui se sont soldés par un final four, il a pris la relève en ce début de saison.
Un retour à la concurrence en douceur, avec une contribution plus importante que par le passé, dans divers secteurs. Bennedict Mathurin profite de sa renaissance cet automne et laisse derrière lui le souvenir d’une rééducation contraignante.
C’était une évidence pour moi de revenir et d’être meilleur qu’avant. C’était un moment vraiment difficile de ne pas pouvoir jouer, de voir mes coéquipiers s’amuser beaucoup, jouer et aller loin jusqu’en finale de l’association.
Le 6e choix du repêchage 2022, la première sélection d’un Québécois dans l’histoire de la NBA, remplit ses promesses à sa troisième saison dans le circuit Argent. Il fait partie des joueurs les plus employés de son équipe, et cela s’avère payant pour les Pacers, alors que les indicateurs de performance sont en hausse.
Ma défense s’est beaucoup améliorée, c’était un aspect où je devais m’améliorer
affirme fièrement Bennedict Mathurin, qui ajoute au passage que cela vient avec une progression naturelle
de ses compétences.
Il est ravi de partager la parole avec Pascal Siakam, détenteur d’une bague de championnat NBA avec les Raptors. Le vétéran est arrivé dans l’Indiana, en provenance de Toronto, pour la seconde moitié de la dernière campagne.
C’est bien qu’on ait pu acquérir de l’expérience avec lui au camp d’entraînement, pouvoir l’avoir un certain - avant de commencer la saison. C’est un bon joueur et une bonne personne aussi, donc c’est bien de l’avoir dans l’équipe, créant de bons moments sur et en dehors du terrain.
mentionne le produit des Wildcats de l’Université de l’Arizona.
Bennedict Mathurin et Pascal Siakam se sont associés depuis le début du calendrier, avec l’apport de Tyrese Haliburton, pour offrir aux Pacers un bilan de 12 victoires contre 15 défaites qui leur confère la 8e place à l’Est.
La saison se passe bien, il y a beaucoup de moments forts et d’autres plus bas. On commence à trouver notre rythme au fur et à mesure de la saison
indique le Montréalais.
L’arrivée au pouvoir de Bennedict Mathurin
- 27 matches, dont 22 titularisations
- 32,7 minutes de jeu en moyenne
- 17,2 points en moyenne
- 6,3 rebonds en moyenne
- 1,7 passes en moyenne
- 46,7% de tirs réussis
- 85,2% de lancers francs réussis
Générosité illimitée chez les jeunes
Récemment, l’athlète très impliqué dans Montréal-Nord a répandu la joie en offrant quelque 700 jouets à tous les enfants de son ancienne école primaire. Il a également fait don de manteaux d’hiver et d’articles essentiels de saison à plus de 250 participants au programme Un itinéraire pour tous.
Ouvrir en mode plein écran
Les élèves de l’école primaire Adélard-Desrosiers ont reçu des cadeaux de Bennedict Mathurin.
Photo de : Indiana Pacers
À l’approche des fêtes de fin d’année, l’occasion était idéale, affirme Bennedict Mathurin, de tendre la main aux jeunes de sa communauté et, en quelque sorte, de leur rendre la pareille. Il n’y a pas si longtemps, il s’est lui-même retrouvé dans cette situation.
Le lien avec sa communauté du nord de Montréal est fort et important pour lui.
Cela me fait beaucoup de plaisir de pouvoir offrir aux jeunes ce qu’ils n’ont pas la possibilité d’avoir. Je me souviens quand j’étais étudiant à [l’école] Adélard-Desrosiers que plusieurs personnes essayaient de faire ce qu’elles pouvaient pour que nous puissions passer de bonnes fêtes. J’essaie juste de redonner quand je peux.
C’est facile pour moi parce que j’ai grandi avec peu, donc je sais ce que c’est de ne pas avoir grand-chose
explique l’homme impliqué dans de nombreux projets destinés à améliorer les conditions des générations futures.
Essayer de faire la différence est clairement au cœur des valeurs de la famille Mathurin.
Sa sœur Jennifer, qui l’a accompagné à Indianapolis en lui agissant à titre de conseiller, s’est efforcée de contribuer au développement du sport féminin. L’ancien basketteur de la NCAA a notamment travaillé à la mise sur pied de l’événement Women In Sports qui s’est tenu à Montréal.
Je trouve ça vraiment bien. Tout arrive pour une raison. C’est arrivé au bon moment. Ma sœur a toujours voulu s’impliquer dans ce que je faisais, de façon positive, et qu’elle puisse avoir sa propre image et avoir un impact du côté féminin parce qu’on n’a pas vraiment de modèles féminins au Québec en basket-ball. C’est un projet qui ne fera que grandir. Je suis vraiment fier d’elle.