Si Connor McDavid n’a pas remporté la Coupe Stanley après neuf saisons dans la LNH, combien de temps faudra-t-il au Canadien pour ramener le Saint Graal du hockey à Montréal ?
La question m’a traversé l’esprit alors que les Panthers de la Floride célébraient leur premier championnat en 31 ans d’histoire.
Pour commencer, le Canadien devra trouver un moyen de revenir en séries éliminatoires. Ce qui signifie non seulement y participer, mais aussi constituer une formation capable de rivaliser et de faire face aux rigueurs liées à cet exercice.
Force est de constater que le Tricolore n’a pas les atouts pour faire face à un tel défi pour le moment.
Les joueurs des jeunes générations sont plus grands et plus gros que jamais. Il n’y a plus de place sur la glace. Les patinoires sont devenues des bacs à sable.
A défaut d’élargir les surfaces de jeu, le Canadien aura besoin de deux ou trois autres attaquants bâtis à l’image de Juraj Slafkovsky.
En défense, comment Lane Hutson s’en sortira-t-il dans ce monde de géants ?
C’est une chose d’avoir de la vitesse, de l’agilité et de l’habileté, mais il est pratiquement impossible d’éviter les coups de rivaux qui veulent vous arracher la tête.
Espérons que Hutson reste en bonne santé.
McDavid n’est pas un cas unique
On pourrait dire que mon portrait de la situation est apocalyptique, mais c’est la réalité. Reconstruire une équipe prend du temps.
Soyons patients !
Nous sommes encore loin du cut. J’ajouterais malheureusement, mais c’est comme ça. On le voit aussi pour les équipes qui ont recruté des joueurs exceptionnels.
Il s’est écoulé 13 ans entre le jour où Alex Ovechkin a mis ses patins pour la première fois sur une patinoire de la Ligue nationale de hockey (2005) et sa seule victoire en Coupe Stanley (2018).
John Tavares, qui était considéré comme le sauveur des Islanders lors du premier repêchage en 2008, n’a gagné ni avec l’équipe de New York ni avec les Maple Leafs de Toronto, où il évolue depuis 2018.
Steven Stamkos (2009) a dû attendre 11 ans avant de pouvoir mettre les lèvres sur le grand bol d’argent. Auston Matthews (2016) n’a accédé au deuxième tour des séries éliminatoires qu’à ses huit premières campagnes avec les Leafs.
Évidemment, les délais étaient plus courts pour certains joueurs. Patrick Kane (2007) a gravé son nom sur la coupe à sa troisième saison, mais les Blackhawks de Chicago ont raté les séries éliminatoires cinq années de suite, dont la cinquième avec Kane sur leur alignement, avant de remporter leur premier championnat en 49 ans.
Aurons-nous droit à une surprise ?
Cela dit, le duo Gorton-Hughes mérite qu’on lui fasse confiance. Les deux hommes ont convaincu Geoff Molson que la renaissance du Canadien nécessitait une refonte de l’équipe et ils avaient tout à fait raison.
Soit l’équipe continuait à faire du surplace, soit elle réfléchissait à l’avenir. On ne sait pas ce que nous réserve la semaine prochaine, mais il serait surprenant qu’un joueur étoile se retrouve à Montréal.
Les Hurricanes de la Caroline ne laisseront pas Martin Necas partir pour une chanson. Même chose pour les Ducks d’Anaheim avec Trevor Zegras.
Au fait, pourquoi les Ducks échangeraient-ils des Zegras ?
Nous parlons d’un joueur de 23 ans dont la dernière saison a été limitée à 31 matchs en raison de blessures.
Gorton et Hughes ne s’écarteront pas de leur plan, mais ils disposent désormais d’atouts qui pourraient leur permettre d’agir.
Nous voulons juste être surpris.
En ce qui concerne le repêchage, l’opinion la plus répandue est que le Canadien repêche le grand centre Cayden Lindstrom. Mais il ne faut pas croire que le tandem Lapointe-Bobrov n’a pas une carte cachée dans sa manche.
On verra vendredi soir.
