Le chef du gouvernement, qui représente le Roi Mohammed VI au segment de haut niveau des chefs d’Etat et de gouvernement de la COP29, a mis en avant, mercredi à Bakou, l’expérience du Royaume en matière d’adaptation au changement climatique.
A la suite de l’exemple royal, le Maroc s’est engagé depuis de nombreuses années à jouer un rôle de premier plan dans la transition énergétique, tant au niveau national qu’international et continental, a souligné Aziz Akhannouch. Le chef du gouvernement s’est exprimé mercredi lors du Sommet des dirigeants mondiaux pour l’action climatique, à Bakou, la capitale azerbaïdjanaise, qui a accueilli la COP29. Il a rappelé à cette occasion que les énergies renouvelables au Maroc représentent aujourd’hui environ 40% de la capacité de production électrique, un chiffre qui passera à 52% d’ici 2030, a-t-il précisé.
Une vraie vision ambitieuse
Akhannouch a également rappelé le lancement, sous la houlette du Roi Mohammed VI, de l’Initiative africaine d’adaptation de l’agriculture (Triple A) lors de la COP22, tenue en 2016 à Marrakech. Cette initiative porte en elle une vision audacieuse : transformer l’agriculture africaine et protéger l’environnement, pour lutter contre le changement climatique.
En étroite collaboration avec l’Initiative africaine d’adaptation, l’Initiative Triple A poursuit son action sur trois axes principaux, à savoir l’amélioration de la gestion des sols, un meilleur accès à l’eau pour l’irrigation et l’intégration des technologies agricoles résilientes, a expliqué le chef du gouvernement.
Aziz Akhannouch a également rappelé que le Maroc a déjà commencé à mettre à jour sa contribution déterminée au niveau national (CDN), augmentant ses ambitions de décarbonation et intégrant de nouveaux projets structurants, notamment le dessalement de l’eau de mer via les énergies renouvelables, la valorisation de la biomasse et de l’hydrogène vert, a-t-il poursuivi. .
Disposant de ressources solaires et éoliennes parmi les plus compétitives et d’une expérience reconnue pour attirer les investisseurs, le Royaume entend jouer un rôle important pour relever les grands défis de la neutralité carbone, a-t-il souligné.
« Le Maroc assume pleinement ses responsabilités. Or, ces défis concernent toutes les nations de la planète, notamment les pays les plus industrialisés », a souligné le chef du gouvernement.
Des engagements concrets attendus
Les catastrophes naturelles dues au réchauffement climatique, de plus en plus fréquentes et intenses, génèrent des pertes humaines et économiques considérables et affectent la sécurité alimentaire, les infrastructures sanitaires et l’accès à l’eau potable, a-t-il déploré.
Le monde attend de la COP29 des engagements concrets pour accélérer la transition écologique et fournir conjointement les moyens nécessaires à sa mise en œuvre, notamment des solutions de financement durable des fonds d’adaptation et des mécanismes d’assurance climat, pour permettre aux pays les plus vulnérables, souvent les moins responsables des émissions historiques, pour renforcer leur résilience, a conclu Akhannouch.
Le chef du gouvernement, qui préside la délégation marocaine participant à la COP29 en Azerbaïdjan, a été accueilli mardi à Bakou par le président de la République d’Azerbaïdjan Ilham Aliyev et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. La COP 29 (11-22 novembre) se concentre principalement sur le financement climatique, compte tenu de la nécessité de permettre à tous les pays de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et de protéger les vies et les moyens de subsistance de l’aggravation des effets du changement climatique, en particulier pour les communautés vulnérables.
SN con agenzia / Les Inspirations ECO
