en Nouvelle-Calédonie, un vote perturbé par des barrages routiers et des tensions

en Nouvelle-Calédonie, un vote perturbé par des barrages routiers et des tensions
en Nouvelle-Calédonie, un vote perturbé par des barrages routiers et des tensions
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Des policiers devant un bureau de vote du quartier Magenta, à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), le 9 juin 2024. THÉO ROUBY / AFP

De graves heurts ont marqué les élections européennes du 9 juin en Nouvelle-Calédonie, dans les communes nord du Grand Nouméa. A Dumbéa sur mer, les quartiers du Pic aux Chèvres, Koutio et Apogoti étaient à nouveau sous tension. La police est intervenue et le Savexpress à quatre voies a été bloqué à Païta en direction de Nouméa. «Ça recommence partout, restez chez vous»» ont conseillé les automobilistes pris dans le maelström sur Facebook à l’aube.

A Dumbéa, l’école Robert-Abel prévue pour accueillir les électeurs a été incendiée mercredi et le maire, Yoann Lecourieux, craignait un « Les émeutiers soufflent ». Il souhaitait ouvrir ses bureaux uniquement entre 8 heures et 16 heures et réduire le nombre d’évaluateurs présents pour éviter qu’ils ne prennent des risques sur la route pendant le couvre-feu de 18 heures, mais il n’a pas été entendu.

L’État avait levé l’état d’urgence le 28 mai pour pouvoir organiser le vote européen et a envoyé ces derniers jours pas moins de cinq escadrons de gendarmerie, deux compagnies de CRS et une soixantaine de membres du GIGN en renfort – de quoi transporter jusqu’à presque 4 000, soit le nombre de policiers et gendarmes sur le territoire de 270 000 habitants. A midi, la participation s’établissait à 8,81%, proche de celle de 2019 (8,13%).

Les électeurs, empêchés de se rendre à leur bureau de vote en raison des barrages routiers de ce dimanche matin, ont tenté de se présenter dans un autre bureau – les 222 831 inscrits sur la liste générale n’ont dû se rendre que dans 50 sites, où étaient regroupés les 296 bureaux de vote habituels. les 33 communes du territoire. « J’ai essayé d’aller à Dumbéa depuis Saint-Quentin, mais c’était impossible, c’est la guerre là-bas ce matin »a témoigné un jeune homme de la communauté wallisienne venu en vain avec son père et sa sœur à la mairie de Nouméa.

Evelyne a pu glisser un bulletin de vote dans l’urne, dans la salle principale de la mairie de Nouméa, protégée par un important dispositif policier, place des Cocotiers. « Il est important de voter pour rester français, et l’Europe est très présente pour nous, même si on se demande où est passé tout notre argent quand on voit la mauvaise gestion des indépendantistes », juge-t-elle en sortant de la mairie. Le septuagénaire, habitant de la Vallée des Colons, souhaite également « envoyer un message à Macron ». Elle rappelle que dans les années 1980, les Calédoniens d’origine européenne «Je pensais que Mitterrand [les] lâcher. Le seul à nous avoir défendus était Jean-Marie Le Pen, à l’Assemblée nationale. Je me souviens que nous faisions circuler ses cassettes sous nos couvertures..

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