“100 millions!” Ça peut nous sortir du monde de la rue, tout de suite», a réagi vendredi la mairesse de Montréal, Valérie Plante, au sujet du blocage du financement destiné à mettre fin aux campements de sans-abri avant l’hiver, en raison des négociations entre les gouvernements de Justin Trudeau et de François. Legault.
Radio-Canada avait révélé plus tôt que plusieurs provinces, par exemple l’Alberta, avaient conclu des ententes de financement avec le gouvernement fédéral, qui seront annoncées la semaine prochaine. Mais le Québec négocie toujours les siens avec Ottawa.
Une enveloppe totale de 250 millions de dollars doit être partagée entre les provinces.
Ce n’est pas la première fois qu’il y a de l’argent qui ne descend pas, qui est coincé entre le fédéral et le provincial
a dénoncé le maire Plante. Elle a appelé à la responsabilité des gouvernements.
On ne peut pas se contenter de compter les morts et dire : « Ah bon, on ne s’entend pas entre les deux niveaux ». Non, non. Nous devons trouver une solution immédiatement.
À Montréal, les refuges sont pleins à craquer et refusent même les sans-abri.
Nous sommes maintenant à la mi-novembre. L’hiver est à nos portes, a souligné le maire. Réglez ce conflit constitutionnel afin que nous puissions sortir du monde de la rue.
Le lieutenant politique du gouvernement Trudeau pour le Québec, Jean-Yves Duclos (Photo d’archive)
Photo : Radio-Canada
Vendredi, le ministre fédéral Jean-Yves Duclos a réitéré que son gouvernement était impatient de voir Québec accepter son offre. Il a rappelé que les organismes communautaires étaient prêts à recevoir de l’argent, notamment à Québec.
Nous voulons que ça marche. […] Le gouvernement du Québec doit y ajouter sa part. C’est une responsabilité collective.
Il faut comprendre qu’il y a deux conditions pour obtenir du financement d’Ottawa. Premièrement, la province doit accepter d’égaler le montant fédéral. Donc, si le Québec reçoit 50 millions de dollars, il doit en ajouter autant, pour un total de 100 millions disponibles sur le terrain.
Le gouvernement Legault souhaite que le gouvernement fédéral tienne compte de l’argent qu’il a déjà investi.
L’autre condition qui fait débat est l’obligation de fournir un plan détaillé de la façon dont l’argent sera dépensé dans les communautés.
Au Québec, le cabinet du ministre des Services sociaux, Lionel Carmant, l’a indiqué confiant
parvenir à un accord prochainement
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Québec solidaire a récemment proposé l’organisation d’un sommet transpartisan sur l’itinérance. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Québec solidaire demande au ministre Lionel Carmant de percevoir, le plus rapidement possible, l’argent mis sur la table par Ottawa, au maximum avant la fin du mois
: C’est urgent. Les besoins sont criants. […] Le froid arrive
a déclaré le porte-parole du parti en matière d’itinérance, Guillaume Cliche-Rivard.
De son côté, la porte-parole libérale sur le même dossier, Elisabeth Prass, a affirmé qu’il était il est urgent que le gouvernement prenne ses responsabilités pour soutenir les plus vulnérables
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Québec et Ottawa doivent s’entendre le plus rapidement possible
» a déclaré l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Il est encore temps d’agir avant l’hiver.
Enfin, sur la scène fédérale, le député néo-démocrate de Rosemont–La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice, a déploré que tandis que les libéraux à Ottawa et le gouvernement de CAQ affirment que les gens souffrent dans les rues et que les groupes communautaires appellent à l’aide
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