la Fed baisse encore ses taux, au lendemain de l’élection de Trump – 07/11/2024 à 22:06

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Le président de la Fed, Jerome Powell, lors d’une conférence de presse le 7 novembre 2024 à Washington (AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS)

La Banque centrale américaine, la Fed, a abaissé jeudi ses taux d’un quart de point de pourcentage, au lendemain de la réélection de Donald Trump ce qui pourrait annoncer des jours tumultueux pour l’institution de politique monétaire.

Cette nouvelle baisse place les taux dans une fourchette de 4,50 à 4,75 %. Il intervient après celui d’un demi-point en septembre – le premier depuis mars 2020.

La réunion de la Fed a débuté mercredi, avec un jour de retard par rapport au calendrier habituel, en raison de l’élection présidentielle remportée par le républicain Donald Trump.

“A court terme, les élections n’auront aucun effet sur nos décisions”, a déclaré le président de la Fed, Jerome Powell, lors de sa conférence de presse.

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La Banque centrale américaine, la Fed, a abaissé jeudi ses taux d’un quart de point de pourcentage comme prévu, saluant la baisse de l’inflation et l’apaisement du marché du travail, au lendemain de la réélection de Donald Trump (AFP/Mandel NGAN)

« Nous ne savons pas quel sera le calendrier ni le type de réformes et, par conséquent, nous ne savons pas quels pourraient être leurs effets sur l’économie. Nous ne devinons pas, nous ne spéculons pas, nous ne présumons pas », a-t-il déclaré. il a continué.

Jerome Powell a toutefois refusé de commenter un éventuel affaiblissement de l’indépendance de la Fed sous cette nouvelle administration Trump.

Le milliardaire républicain était en effet habitué aux interférences dans la politique monétaire lors de son premier mandat, et a récemment estimé qu’il devait avoir « son mot à dire » dans les décisions prises par l’institution.

– « Non » –

Jerome Powell a également assuré qu’il ne démissionnerait pas avant la fin de son mandat si la Maison Blanche le lui demandait. Interrogé lors de la conférence de presse, il a simplement répondu « non ».

Avant de préciser que la loi « n’autorise pas » la destitution des gouverneurs de la puissante institution.

Ces commentaires interviennent alors que Donald Trump a signalé en juillet, après avoir semé le doute, qu’il laisserait Jerome Powell terminer son mandat de président de la Fed, qui se termine en mai 2026. Son mandat de gouverneur, qui est distinct, se terminera en janvier 2028.

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Evolution du taux directeur de la Fed depuis 2000 (AFP / Patricio ARANA)

Jerome Powell a été choisi en 2012 par l’ancien président démocrate Barack Obama pour rejoindre le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale, puis Donald Trump lui-même l’a promu président en 2018.

Sur le plan économique, le président de la Fed a salué la solidité de l’économie américaine.

Le comité de politique monétaire de la Fed, le FOMC, a rapporté dans son communiqué « les conditions du marché du travail (qui) s’améliorent globalement », après une période de pénurie de main d’œuvre qui avait contribué à faire monter les prix.

– « Progrès » de l’inflation –

Quant à l’inflation, que la Fed a fait baisser en relevant les taux pour ralentir la demande, elle “a progressé dans son retour vers l’objectif de 2% (…) mais reste élevée”.

Il est tombé en septembre à son plus bas niveau depuis février 2021, à 2,1% sur un an, selon l’indice PCE, privilégié par la Fed.

Pour la ralentir, la banque centrale a relevé ses taux à leur plus haut niveau depuis le début des années 2000 et les a maintenus à ce niveau pendant plus d’un an, jusqu’en septembre.

Les hausses de droits de douane promises par Donald Trump pourraient toutefois provoquer un rebond de l’inflation.

type="image/webp">Donald Trump lors de la soirée électorale à West Palm Beach, le 6 novembre 2024 en Floride (AFP / Jim WATSON)
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Donald Trump lors de la soirée électorale à West Palm Beach, le 6 novembre 2024 en Floride (AFP / Jim WATSON)

Washington a récemment publié une série d’indicateurs montrant une activité économique solide, mais s’éloignant de l’euphorie post-Covid.

La croissance du PIB (produit intérieur brut) au troisième trimestre a déçu, mais reste presque deux fois plus forte que celle de la zone euro, à 2,8% en taux annualisé.

Les créations d’emplois ont été très faibles en octobre, en raison des ouragans et des grèves, notamment chez Boeing.

La décision de baisser les taux a été prise à l’unanimité par le FOMC, qui n’a pas mis à jour ses prévisions économiques cette fois-ci, la prochaine mise à jour étant attendue lors de la prochaine réunion de décembre.

Outre-Atlantique, la Banque d’Angleterre (BoE), qui s’est également réunie jeudi, a abaissé son taux directeur d’un quart de point, pour la deuxième fois cette année, à 4,75 %.

 
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