face aux séquelles, un projet vaudois efficace

face aux séquelles, un projet vaudois efficace
face aux séquelles, un projet vaudois efficace

Le projet vaudois encourageant face aux séquelles du cancer

Publié aujourd’hui à 7h31

De plus en plus de gens survivre au cancer, mais cela ne veut pas dire qu’ils retrouvent toutes leurs capacités physiques, psychologiques et sociales. Pour aider les patients, la Ligue vaudoise contre le cancer (LVC) a mis en place, en 2020, un programme innovant de rééducation oncologique d’une durée de douze semaines. Il vient de subir une première évaluation.

Au total, les 116 premiers patients ayant bénéficié du programme ont exprimé une réduction de la fatigue, de l’inconfort, de la douleur et même des difficultés de mobilité et d’alimentation. « L’amélioration la plus marquée concerne la condition physique. Les participants parlent également du sentiment d’être entendus sur leurs expériences et leurs difficultés, d’être soutenus et de mieux comprendre leurs besoins et les thérapies possibles », rapportent les responsables.

Activités thérapeutiques

Cette prise en charge globale implique de nombreuses activités thérapeutiques de groupe : activité physique adaptée, danse, psycho-oncologie (gestion de la peur, des récidives…), conseils diététiques, gestion des troubles cognitifs (mémoire, concentration…) et médecine. intégrative (autohypnose, art-thérapie, sophrologie).

«Nous avons construit une véritable offre de soins basée sur des critères médicaux et des témoignages de patients, ce qui n’existait pas ailleurs», explique Anne Lagger, responsable de la rééducation oncologique au LVC. Les résultats montrent son utilité puisque l’amélioration des symptômes persiste après neuf mois. On constate cependant que la fatigue et l’inconfort redeviennent préoccupants à plus long terme.»

Touchez plus de patients

Le LVC réfléchit donc à une offre complémentaire qui permettra de maintenir les acquis. « Prolonger le même système au-delà de douze semaines n’est pas souhaitable. C’est exigeant pour les patients, qui ont deux rendez-vous par semaine, et l’objectif est aussi de les amener vers un accompagnement plus léger. Il s’agit d’un programme de transition, mais l’évaluation montre qu’il doit être complété, car séquelles émotionnelles et physiques peut persister.

L’autre défi est d’offrir le programme à plus de personnes. «Aujourd’hui, il touche 60 patients par an alors qu’il y a 50’000 survivants du cancer dans le canton de Vaud. C’est une question de ressources humaines et financières », estime Anne Lagger.

Autre constat : la grande majorité des bénéficiaires sont des femmes ayant eu un cancer du sein. « Ils sont très exigeants et l’offre leur convient bien. Mais ce programme est ouvert à tous », conclut le spécialiste.

Romaric Haddou est journaliste à la rubrique Vaud et régions depuis 2016. Il couvre notamment le secteur de la santé.Plus d’informations

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