Amos monte à bord de la pépite Aerospacelab

Amos monte à bord de la pépite Aerospacelab
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Dans sa course aux étoiles, Aerospacelab vient de franchir une nouvelle étape majeure en réalisant sa première opération de croissance externe. La pépite brabançonne n’a pas eu besoin d’aller bien loin pour trouver la cible de son choix puisqu’il s’agit de la société liégeoise Amos. Fondée en 1983, Amos est devenue en quarante ans une entreprise leader dans le domaine de l’aérospatiale.

Amos, dirigé depuis deux ans par Damien Kaivers, est surtout reconnu internationalement pour ses systèmes opto-mécaniques utilisés dans l’astronomie professionnelle, dont des télescopes de très haute précision, et dans l’observation de la Terre (capteurs spatiaux). . L’entreprise conçoit et fabrique également des solutions opto-mécaniques pour les laboratoires et l’industrie. Située dans le Parc Scientifique de Liège, au Sart Tilman, elle emploie une centaine de personnes et réalise un chiffre d’affaires d’environ 15 millions d’euros, avec des clients situés aussi bien en Europe (dont Airbus, OHB et Thales Alenia Space), qu’aux Etats-Unis. États-Unis, Chili, Inde et Turquie.

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« Amos est dans le très haut de gamme. C’est un peu la Formule 1 du télescope. Aerospacelab, de son côté, a plutôt attaqué « assez bien ». C’est tout naturellement que nous nous sommes rapprochés.

Aerospacelab et Amos se connaissent bien. Les deux sociétés ont déjà travaillé ensemble, notamment dans le cadre d’un projet de l’Agence spatiale européenne (Esa). Le mariage a également été grandement facilité par la présence, dans leur capital, de deux actionnaires communs : Wallonie Entreprendre et Noshaq. “Ce n’est pas un mariage forcé ! Si cela avait été le cas, je ne l’aurais pas accepté. Or, assure Benoît Deper dans un entretien exclusif à Le Libre. Les deux sociétés sont actives dans l’observation de la Terre, mais avec des positions différentes. « Amos est dans le très haut de gamme. C’est un peu la Formule 1 du télescope. Aerospacelab, de son côté, plutôt attaqué ‘assez bien’ (« assez bien », NDLR) avec une stratégie d’intégration verticale. Le très haut de gamme continue de connaître un succès, porté principalement par les agences spatiales, les gouvernements et les missions scientifiques. Dans « assez bien », nous constatons également une augmentation de la qualité. Les clients souhaitent de plus en plus de données terrestres qualitatives. Il était donc tout naturel que nous nous rapprochions. ».

Un télescope fabriqué par Amos. ©AMOS

Aerospacelab rachète 100% du capital d’Amos. La quantité ? Top secret. L’entreprise sera de toute façon maintenue à Liège et il n’est pas à exclure qu’Aerospacelab décide d’investir dans l’augmentation de la capacité de production d’Amos. “Nous apportons quarante ans d’expertise approfondie dans une grande variété de technologies optiques critiques pour les applications spatiales et terrestres, souligne Damien Kaivers. Ensemble, nous explorerons des synergies claires pour concevoir des solutions innovantes pour répondre aux besoins de nos clients et continuer à renforcer les activités traditionnelles d’Amos..

« Cette acquisition stratégique représente un moment charnière pour les deux sociétés, prolonge Benoît Deper. Nous combinerons notre expertise, nos ressources et nos talents pour accélérer les progrès technologiques dans la fabrication et le déploiement de satellites. Et l’entrepreneur de 37 ans, qui a travaillé pour la NASA et l’ESA après ses études d’ingénieur civil à l’UCLouvain, de conclure : «Nous entendons promouvoir une culture de l’innovation qui favorisera le développement de technologies spatiales de pointe et nous permettra de rester à l’avant-garde du secteur.»

Premiers revenus en 2023. Et seuil de rentabilité fin 2025 ?

Benoît Deper, fondateur et PDG d’Aerospacelab. ©Aérospatiale

Aerospacelab réalise un sans faute depuis ses débuts en 2018. Avec la mise en orbite de 8 satellites à ce jour (dont quatre le mois dernier), la scale-up wallonne a démontré sa capacité à ouvrir la voie à un accès efficace et abordable à l’espace avec une offre diversifiée. (satellites clés en main, plateformes satellitaires, avionique et sous-systèmes).

L’entreprise a généré ses premiers revenus en 2023, avec un chiffre d’affaires proche des 10 millions d’euros. “Nous sommes sur une trajectoire où nous devrions plus que doubler nos revenus cette année. Pour 2025, il est encore un peu tôt pour se prononcer car nous négocions actuellement des contrats, explique Benoît Deper. Nous avons l’ambition d’atteindre l’équilibre d’ici fin 2025 ». Et, si les contrats se concrétisent, Aerospacelab ne devrait plus avoir à lever de grosses sommes de fonds pour atteindre ce seuil de rentabilité.

Charleroi déroule le tapis rouge à Aerospacelab et sa « mégafactory »

Le chantier de la « mégausine » à Marcinelle se poursuit. L’entreprise reste sur le calendrier annoncé, à savoir une fin du projet fin 2025 et une mise en service progressive à partir de 2026.

Aux États-Unis, l’essor commercial d’Aerospacelab commence à s’accélérer. A tel point que l’entreprise envisage de construire une salle d’assemblage de ses satellites dans la région de Los Angeles pour répondre aux demandes de certains clients.

 
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