le projet d’usine à grumes au pied des Pyrénées suscite un tollé chez les riverains

le projet d’usine à grumes au pied des Pyrénées suscite un tollé chez les riverains
le projet d’usine à grumes au pied des Pyrénées suscite un tollé chez les riverains

Ils souhaitent préserver leur qualité de vie au pied des Pyrénées et le tourisme local. Depuis novembre dernier, l’installation annoncée d’une usine de grumes densifiées suscite une forte opposition de la part des riverains d’Estadens (Haute-Garonne) et des villages alentours. Réunis au sein du collectif Cagire sans usine, ils multiplient les actions pour contester ce projet porté par l’entreprise toulousaine Cimaj, qui commercialise ses grumes issues du recyclage des sciures et copeaux de la filière bois, sous la marque Bricafeu.

En 2023, l’entreprise a acheté un terrain sur la ZAC du Cap d’Arbon, à Estadens, pour y implanter une usine qui serait construite en juin prochain et qui commencerait à produire, dès l’été prochain, 12 500 tonnes de briquettes par an. L’entreprise Cimaj, qui produit déjà 2.500 tonnes de bois dans son usine de Lalande à Toulouse (Haute-Garonne), souhaite multiplier par six sa production, en investissant 5,7 millions d’euros pour la nouvelle unité de production.

Les opposants à cette usine pointent une accumulation d’impacts négatifs sur leur vie quotidienne et sur le tourisme vert dans cette zone rurale, ainsi qu’un manque de transparence autour de ce projet, qu’ils ont découvert en novembre. Le collectif, qui a lancé une pétition de plus de 3 000 signatures réclamant « la réalisation d’une étude approfondie d’impact environnemental », a déjà manifesté quatre fois depuis novembre et prévoit une nouvelle assemblée générale le 25 janvier à 17 heures, dans une localité rurale. maison d’Aspet.

« Nous avons appris l’existence du projet le 5 novembre, et une réunion publique a eu lieu à notre demande avec la mairie d’Estadens où 250 personnes étaient présentes », explique un membre de Cagire sans usine. « Dans le dossier descriptif, les porteurs du projet évitent soigneusement toutes les nuisances inhérentes au fonctionnement d’une telle usine, alors qu’il y a des riverains à moins de 200 m de ce futur site industriel. Nous sommes également préoccupés par la circulation des camions sur des routes inadaptées, à savoir des poids lourds de 38 tonnes à raison de 20 rotations par jour, engendrant des nuisances sonores, de la pollution et du danger. Cimaj assure, de son côté, que trois rotations par jour seront effectuées pour acheminer la matière première depuis les scieries de l’Ariège ou l’usine de cellulose Fibre Excellence de Saint-Gaudens (Haute-Garonne).

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La communauté de communes Cagire Garonne Salat a validé ce projet de fabrique de grumes, « une entreprise vertueuse, qui s’inscrit dans notre stratégie de transition énergétique », le 19 janvier 2023, lors d’un conseil communautaire. La collectivité assure également que le projet a été connu, puisque la ZAC du Cap d’Arbon a été lancée en 2005, créée en 2015 et viabilisée en 2017. Elle prévoit le développement de l’emploi local avec six emplois créés.

« Avec un taux d’inactivité d’environ 13 % dans la région, ces emplois ne permettront pas l’arrivée de nouveaux habitants », estime le collectif sans usine Cagire. « Au contraire, ce site industriel condamnera définitivement les emplois du secteur touristique et fera fuir certains habitants et touristes en quête d’un cadre de vie naturel et paisible. »

 
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