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Après 15 mois de guerre contre Israël, que reste-t-il du Hamas ?

Après 15 mois de guerre contre Israël, que reste-t-il du Hamas ?
Après 15 mois de guerre contre Israël, que reste-t-il du Hamas ?

Guérilla et recrutement

Pourtant, à première vue, le mouvement palestinien semble dévasté. Depuis le début du conflit, les Israéliens ont tué de nombreux dirigeants du Hamas, tant à Gaza qu’à l’extérieur, dont son principal leader politique Ismail Haniyeh ainsi que son successeur et architecte du 7 octobre Yahya Sinouar. Une génération entière de chefs tactiques a également été décimée par Tsahal, et 23 des 24 bataillons de l’organisation ont été détruits selon les responsables israéliens.

Encore, “Le Hamas n’a jamais été une armée structurée avec des dirigeants établis, mais une milice semblable à une hydre, avec des personnalités prenant l’ascendant sur le groupe.», souligne Guillaume Ancel, écrivain français et ancien officier formé à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. Dispersés au sein de l’enclave, les combattants islamistes opéraient depuis plusieurs mois comme de petites cellules de type guérilla et non comme des unités militaires organisées. En s’engageant dans une guerre d’usure plutôt que d’affronter directement une armée dotée d’une puissance de feu largement supérieure, le Hamas a probablement grandement amélioré ses chances. de survie.

Le défi pour rendre Gaza à nouveau viable sera titanesque : « Les habitants ont besoin de tout ! »

Dans le même temps, elle conserve suffisamment de combattants pour servir de base à sa reconstitution. Si Israël affirme avoir tué au moins 17 000 soldats de l’organisation depuis le début du conflit, une note de l’ACLED publiée en octobre 2024 faisait état d’environ 8 500 morts. Malgré ces pertes, «nous estimons que le Hamas a recruté presque autant de nouveaux militants qu’il en a perdu», déclarait début janvier l’ancien chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. Un personnel majoritairement inexpérimenté et sans formation, certes, mais qui pourrait, à terme, devenir des éléments militaires significatifs pour l’organisation.

Production militaire locale

L’arsenal militaire du Hamas a été largement réduit par les frappes israéliennes. Reste maintenant »principalement des petites armes d’infanterie (fusils d’assaut, pistolets, grenades et lance-grenades)“Au sein de l’enclave, détaille M. Ancel. Des moyens limités, mais dont l’efficacité est bien réelle. En témoignent les difficultés rencontrées par Tsahal dans l’extrême nord de l’enclave, notamment dans la région de Beit. Hanoun, lourdement bombardée depuis octobre dernier au début du conflit, la zone concentre toujours de multiples poches de résistance du Hamas, notamment armées d’engins explosifs. Début janvier, au moins 16 soldats israéliens s’y trouvaient. a perdu la vie.

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Pour reconstituer son stock d’armes lourdes, notamment ses roquettes, l’organisation pourra compter sur ses ateliers de production d’armes. “Une fusée, c’est concrètement l’assemblage d’un tube avec un propulseur dans lequel est insérée une charge militaire, ce n’est pas très compliqué à fabriquer. En fait, bon nombre des bombes et obus d’artillerie israéliens largués sur Gaza n’explosent pas, ce qui permet aux milices d’extraire les composants et d’assembler les grenades propulsées depuis l’enclave. Fin avril, l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme estimait qu’environ 70 000 tonnes de bombes étaient déjà tombées sur l’enclave.

Après la guerre, quelles perspectives d’avenir pour les Gazaouis ?

Cependant, une grande partie de l’armement de l’organisation reste trop compliquée à produire localement et nécessitera le rétablissement de ses routes de contrebande. Ces derniers feront toutefois l’objet d’un suivi et d’une surveillance renforcés de la part de Tsahal, notamment le long du corridor de Philadelphie, à la frontière avec l’Égypte. C’est donc principalement clandestinement que se déroulera le trafic d’armes. “On peut estimer qu’un quart, voire un tiers, des tunnels restent actifs. Les structures endommagées seront néanmoins rapidement reconstruites : une fois les décombres enlevés, il suffira de reconstruire la voûte.», conclut Guillaume Ancel. En l’absence de perspectives politiques durables à Gaza, remettre le Hamas sur pied n’est donc qu’une question de temps.

 
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