Une dizaine de militants de la Coordination rurale, casquette jaune sur la tête, rassemblés dimanche 5 janvier, place du Brésil dans le 17e arrondissement de Paris, a constaté le journaliste de franceinfo présent sur place, à la veille d’une journée d’action dans la capitale. et sa petite couronne planifiée par le syndicat agricole.
Dès leur arrivée, ces agriculteurs sont encerclés par des policiers qui les interrogent, leur ordonnent de quitter les lieux, retirent leurs drapeaux jaunes accrochés au portail et leur demandent la suite de leur programme, ce qui agace l’un des agriculteurs. « Vous voulez nous rassembler comme des moutons, à ma connaissance, nous sommes libres, c’est un peu lamentable. Tu veux aussi savoir quand je vais aux toilettes ? Nous n’avons pas créé d’embouteillage, nous n’avons rien endommagé du tout »il s’énerve.
“Nous dire de partir et d’enlever nos chapeaux est un non-sens”s’insurge de son côté Jérôme Batret, président de la Coordination rurale de Haute-Loire et Rhône-Alpes. « Nous sommes arrivés, ils nous ont sauté dessus, il y a une quarantaine de policiers, nous sommes les indésirables, c’est clair.
“Nous n’allons pas lâcher la mobilisation parce que nous avons des promesses creuses depuis un an.”
Jérôme Batretsur franceinfo
Et Jérôme Batret prévient : « Si cela continue, cela deviendra de plus en plus difficile et nous serons de plus en plus nombreux. Nous avons parcouru 600 km et nous ne allons pas repartir comme ça. Ces agriculteurs affirment qu’ils ne veulent pas attendre d’être reçus le 13 janvier par François Bayrou, mais exigent de voir le Premier ministre avant lundi midi alors que la place du Brésil a été choisie en référence à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et l’Amérique du Sud. Les pays du Mercosur, auxquels s’opposent les agriculteurs.
La Coordination rurale, le deuxième syndicat agricole, a appelé ses membres à manifester et “rouler dans Paris, en voiture ou en tracteur » à partir du dimanche 5 janvier. »L’idée est d’être là dimanche après-midi pour manifester lundi.»Patrick Legras, porte-parole du deuxième syndicat agricole, a déclaré à l’AFP. Le syndicat entend obtenir les garanties du Premier ministre pour la défense de l’agriculture se sont concentrées sur la protection des petits agriculteurs qu’elle estime écrasés par le libre-échange.
Toutefois, les préfectures de police de Paris et du Val-de-Marne ont interdit « tout rassemblement non déclaré » au centre de Paris et à proximité du marché de Rungis du dimanche 18h au lundi 6 février midi.