Un changement inspiré par X (et Elon Musk)
Dans une vidéo couplée à un communiqué, Mark Zuckerberg s’est montré direct. Il a déclaré : Nous supprimerons les équipes de vérification des faits et les remplacerons par des notes communautaires, similaires à X, en commençant par les États-Unis.
. Ce nouveau système, inspiré du programme Notes de la communauté
de contributions des utilisateurs pour vérifier et contextualiser les informations publiées sur les plateformes Meta.
Jusqu’à présent, Meta a collaboré avec plus de 80 partenaires médias à travers le monde, dont l’AFP, pour son programme de fact-checking, autrement dit de vérification de contenus… Ce partenariat, actif dans plus de 26 langues, a permis d’identifier et de signaler les fausses informations circulant sur Facebook, Instagram et WhatsApp. Les médias impliqués ont été payés pour leurs vérifications.
Une décision controversée
Ce revirement intervient à un moment où Meta fait face à des critiques croissantes concernant sa gestion des contenus préjudiciables et des fausses nouvellessurtout lors des élections américaines. Les opposants à ce changement craignent que la suppression du fact-checking traditionnel n’ouvre la porte à une augmentation des fausses informations sur les plateformes.
Cependant, Zuckerberg estime que évaluations de la communauté
permettra un une meilleure modération participative, plus dynamique et moins centraliséetout en réduisant les coûts associés à la vérification professionnelle des faits. Même si cette décision ne concerne pour l’instant que les États-Unis, elle aurait pu implications pour le programme de vérification des faits de Meta à l’échelle internationale. Si ce modèle se développe, les médias partenaires pourraient perdre une source importante les revenus et les méta-plateformes pourraient devenir davantage dépendants de la contribution des utilisateurs pour la vérification des informations.
Avec cette annonce, Meta adopte une approche qui pourrait profondément transformer la modération des contenus numériques. Mais cela soulève aussi des questions sur la fiabilité de ce nouveau système face aux défis des fausses nouvelles.