comment la police veut les arrêter

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Par

Julie Bossart

Publié le

5 janvier 2025 à 6h06

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Le menace avait été brandi en début de semaine. Si François Bayrou ne les rencontrait pas à son retour de Mayotte, les agriculteurs, « syndiqués ou non », allaient « aller à Paris » et « bloquer tous les grands axes » desservant la capitale. Vendredi 3 janvier 2025, Matignon a indiqué que le Premier ministre recevrait les syndicats agricoles « à tour de rôle » le 13 janvier.

Jusqu’à lundi midi

Une date jugée trop lointaine par la Coordination rurale (CR), qui a appelé ses adhérents à manifester « partout en » et « à se rendre à Paris, en voiture ou en tracteur » dès ce dimanche. Le deuxième syndicat agricole, habitué aux actions musclées, veut faire pression sur François Bayrou pour obtenir la « suppression de la surtransposition des règles européennes en France » et la mise en place de « contrôles sur les importations ».

Une colère qui avait déjà éclaté l’année dernière, et qui s’est manifestée par un premier « blocus de Paris ». Les autorités de Paris et de petite couronne se préparent.

Depuis deux jours, les préfectures compétentes ont pris différents arrêtés pour les empêcher de manifester. Ainsi, à partir de ce dimanche, 18 heures, « tout rassemblement non déclaré » dans le centre de Paris, y compris à l’Élysée et à l’Assemblée nationale, et dans le secteur du Min de Rungis et de l’A6B, dans le Val-de-Marne, est interdit. Un décret qui court au moins jusqu’à lundi midi.

Une grande partie du centre de Paris comprenant l’Élysée et l’Assemblée nationale, ainsi qu’une zone comprenant le marché de Rungis et l’A6B sont concernées.

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L’interdiction de manifester dans le cadre d’un mouvement non déclaré dans le centre de Paris, et autour du MIN de Rungis, court à partir de ce dimanche 5 janvier 2025, 18 heures, jusqu’à demain, lundi 6 janvier, midi. (©Préfecture de police de Paris)

Le « système de sécurité » mis en place « vise à prévenir tout dommage et les violences et tous les actes coup de poing », indique la préfecture de police de Paris.
Selon une source policière, “les contradictions internes et avec d’autres syndicats réduisent néanmoins les risques d’une mobilisation à grande échelle”.

« Plans maintenus comme prévu »

“Les plans sont maintenus comme prévu et gardés confidentiels afin que ces actions puissent se dérouler comme prévu”, a indiqué l’agence.AFP Véronique Le Floc’h, présidente du CR. “Plusieurs dizaines de tracteurs sont déjà dispersés, prêts à se positionner”, selon elle.

« Nous serons à Paris dimanche soir. Nous avons un point de rendez-vous au 91 [Essonne]un autre dans le 27 [Eure] et un autre qui est en train d’être défini”, a précisé Patrick Legras, porte-parole du CR, qui s’attend à la présence de “plusieurs centaines d’agriculteurs dès dimanche”.

L’appel à manifester a été relayé fin décembre, quelques jours avant le lancement officiel de la campagne pour les élections aux chambres d’agriculture, qui débute le 7 janvier et déterminera le nouveau rapport de force entre les syndicats agricoles.

Avec l’AFP

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