Ils n’ont pas tué Charlie Hebdo. Le cri poussé par Saïd et Chérif Kouachi à la sortie des lieux de leur tuerie, le matin du 7 janvier 2015, s’est révélé faux. Les attaques contre le journal, à Montrouge et à Hyper Cacher ont fait 17 morts, dont 8 membres de la rédaction. Mais “Ils n’ont pas tué ce périodique satirique”, dit dix ans plus tard le quotidien israélien Yediot Aharonot. «Cela existe depuis cinquante-cinq ans.» Et, saluée par de nombreux titres de la presse internationale début janvier 2025, elle va se poursuivre.
Une décennie après le traumatisme, l’hebdomadaire rend hommage aux victimes. “Avec une force morale, un courage et une résilience qui lui font honneur”, écrit L’avant-garde à Barcelone. L’attaque islamiste a fait du journal un « symbole mondial de la liberté d’expression », ajouter Le Libre en Belgique. Ainsi, aujourd’hui, Gérard Biard, rédacteur en chef depuis 2004, est interviewé par de nombreux titres étrangers.
Rire de tout
Temps La Suisse, par exemple, cherche à “saisir l’ampleur” de ce que les caricaturistes du journal ont laissé derrière eux. Cabu, Charb, Wolinski, Honoré, Tignous… : « monstres des dessins de presse ». « Leur héritage a été quelque peu oblitéré par la dimension historique des circonstances de leur mort. » Plus d’aide