En déplacement dans l’océan Indien suite aux ravages provoqués par le cyclone Chido, François Bayrou, Premier ministre, a annoncé lundi soir les principales mesures d’un « plan Mayotte » grâce auquel l’archipel doit non seulement retrouver son autonomie sanitaire, alimentaire et énergétique, mais aussi planifier les modalités de sa reconstruction.
Sur le volet télécommunications, le Premier ministre a pris des engagements qui n’ont, pour l’instant, pas été commentés par les opérateurs concernés, eux-mêmes engagés dans la remise en service de leurs infrastructures.
« Pour surmonter les difficultés et répondre à l’urgence, nous déploierons 200 Starlink », a initialement annoncé François Bayrou lors d’un point presse organisé vers 17 heures. Cette solution d’accès à Internet par satellite, déjà utilisée par les opérateurs privés présents dans l’archipel, ne devrait cependant jouer qu’un rôle temporaire, en attendant la reconstruction des réseaux fixe et mobile.
« Les réseaux de télécommunications fixes ont été en grande partie détruits, une solution 5G devra être déployée sur tout le territoire d’ici fin juin 2025 », a annoncé le Premier ministre, avant de préciser : « cette solution sera définie avec les élus dans le cadre de la loi Mayotte ».
Le chef du gouvernement s’est également fixé un objectif sur deux ans pour la création d’un réseau de fibre optique à travers l’archipel, « with public support of 50 million euros as part of the France Très Haut Débit plan ».
Sans préjuger des difficultés liées à l’aménagement du territoire, le Premier ministre a également souligné que « deux questions spécifiques doivent être résolues : l’exonération de la loi littoral pour l’installation de pylônes, et la libération des fréquences indispensables aux réseaux ».