Cet Alsacien a fondé l’association Médecins sans frontières en 1971, avec son ami Bernard Kouchner. Il est décédé mercredi 1er janvier.
Il est difficile de choisir un mot pour résumer Louis Schittly. Anarchiste, écrivain, fils de paysan… Le cofondateur de Médecins sans frontières (MSF), lancé en 1971, est décédé mercredi 1er janvier à Mulhouse à l’âge de 86 ans, rapporte France 3 Grand Est. En 1999, il reçoit le prix Nobel de la paix pour son association qui continue aujourd’hui à apporter des soins d’urgence aux populations en détresse. Comme ceux de la guerre au Moyen-Orient ou les victimes du récent cyclone de Chido à Mayotte.
Né en Alsace en 1938 et amoureux de sa région, Louis Schittly est né dans une famille paysanne à Bernwiller, ville marquée par les ravages de la Première Guerre mondiale.
Dès la fin de ses études de médecine à Strasbourg puis à Lille, il rejoint la Croix-Rouge en 1968 pour s’occuper des hôpitaux du Biafra, région du Nigeria ravagée par la guerre. Là, il rencontre des médecins, qui l’aiment bien « sont un peu fous et ne veulent pas s’installer avec une assiette pour gagner de l’argent »résume son ami Vincent Froelhy pour France Bleu.
“Médecin Lapin”
Marqué par les horreurs de la guerre, le médecin crée le GIMCU, Groupe d’Intervention Médico-Chirurgicale d’Urgence, à son retour en France en 1970 avec son ami Bernard Kouchner. Qui devient MSF l’année suivante, pour Médecins sans frontières. Avec l’association humanitaire, le soignant moustachu multiplie les missions, parcourant le monde et les zones de guerre. Tout au long de sa vie, Louis Schittly a voyagé en Côte d’Ivoire, au Vietnam, en Afghanistan, au Mali, en Serbie ou encore au Soudan du Sud, liste France 3.
Outre sa vie de médecin, Louis Schittly, grand défenseur de l’alsacien, a également écrit des contes bilingues et réalisé un documentaire, La Marraine (D’Goda)la défense de la petite paysannerie et le retour à l’autosuffisance. Lui qui avait parcouru le monde, à la fin de sa vie s’est finalement réinstallé dans sa ferme familiale à Bernwiller où il exerçait comme médecin de terrain, ou “Médecin Lapin” comme il aimait le dire. Selon France 3, c’est dans cette commune de quelque 1.200 habitants que auront lieu ses obsèques samedi après-midi.
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