« Un moment il faut dire des choses, je l’ai protégé, surprotégé, mais c’est difficile quand on a une position 5 qui est inexistante. Il est censé être l’un des deux leaders en position 5 de l’équipe et il est un fantôme depuis quatre mois. »
En conférence de presse mardi soir, Laurent Legname a ouvert la bouche sur son pivot Gavin Ware, qui en est à sa quatrième saison dans la cité des Dukes, et qui se trouve dans des conditions physiques difficiles. Pendant plusieurs mois. « Quand ce n’est plus possible, il faut se rendre à l’évidence, cela dure depuis trois mois et ça nous pénalise, dans les rotations, mon coaching, les répétitions des matches, dans beaucoup de choses. En essayant de le protéger, on s’y perd aussi un peu donc je préfère mettre des gars qui ont la capacité cardio pour jouer plutôt que de lui faire confiance ( 4’49” de - de jeu à Cholet )», poursuit l’entraîneur dijonnais. Qui vante aussi les qualités humaines, reconnues de tous, du natif du Mississippi.
« Il en est conscient, c’est un gars magnifique, je pars en vacances tous les jours avec lui, nous avons une super relation. On en parle, mais à un moment donné, je ne suis plus son professeur à l’école”, raconte Laurent Legname.
« Il a un peu arrêté de manger des burgers »
« Quand on arrive à 138 kg à un moment donné… Heureusement qu’il n’est plus à 138, il a un peu arrêté de manger des burgers mais ce sont des professionnels, ils sont payés pour être en forme. C’est très difficile de jouer avec un seul poste 5, Christian ( Sengfelder ), qui est à son maximum depuis le début, Allan ( Documentaire ) qui fait ce qu’il peut derrière. »
Un constat grossier, sévère mais juste, compte tenu du manque de cardio de Gavin Ware depuis la reprise estivale. Même si le but n’est guère surprenant. Humainement attachant, le caïd n’a jamais été connu pour être très pointilleux sur son style de vie.
Deux ans de contrat
En tant qu’ancien membre de la maison JDA (2018-2019 ; 2021-2023), le club et les dirigeants le savaient. La question de son recrutement se pose. Pourquoi avoir pris le risque de l’enrôler alors qu’il évoluait en D2 japonaise, où le niveau est incomparable avec l’Elite, sachant pertinemment qu’il arriverait mal en forme cet été à Dijon ?
Autre question, la durée de son contrat de deux ans qui exclut toute possibilité de le couper sans perdre beaucoup financièrement dans l’opération. Si le joueur est responsable de sa condition physique, c’est bien le club qui a signé le contrat de travail de l’intéressé, prenant un pari qui s’avère désormais perdant.