Aujourd’hui, cette technologie est largement utilisée dans le monde entier pour l’indexation et est de plus en plus pratiquée par les différentes races laitières et à viande. Cette analyse du génome animal peut être réalisée à partir d’un échantillon de sang, de poils ou de cartilage selon ce qui est demandé par le laboratoire auquel est rattachée la coopérative d’éleveurs.
Didier ERIEAU, éleveur de Charolaises inscrit à Mouilleron-le-Captif en Vendée, a commencé à génotyper ses taureaux en 2017 à partir d’échantillons de poils. Son élevage est inscrit au Charolais + et sous contrôle de performances. Suite à un test d’agrément de la boucle de prélèvement électronique auprès de l’EdE des Pays de la Loire, Didier a souhaité continuer les prélèvements à la naissance via la boucle officielle d’identification des prélèvements.
Pourquoi génotypez-vous vos animaux ?
Je me suis lancé dans le génotypage pour faciliter le vêlage en premier lieu. J’ai commencé avec mes taureaux en 2017 avec Gènes Diffusion puis j’ai étendu le génotypage aux génisses en 2021. Je me suis ensuite concentré sur la sélection du gène sans cornes afin d’avoir des animaux plus calmes les uns envers les autres mais aussi envers l’homme. Il y a aussi le fait qu’en sélectionnant sur ce gène je n’ai quasiment plus besoin d’écorner les veaux ce qui est confortable pour tout le monde.
Comment génotypez-vous vos animaux ?
Jusqu’en 2021, les poils étaient prélevés sous la queue des animaux et envoyés ensuite au laboratoire pour analyse. C’est suite à un test d’agrément officiel des boucles avec l’EdE des Pays de la Loire en 2022 que j’ai découvert le prélèvement de cartilage pour génotype via les boucles officielles. Depuis, j’ai passé ma commande d’étiquettes de naissance directement auprès de l’EdE en contactant par email le service identification de mon département. Je échantillonne mes animaux dès la naissance via les boucles officielles.
Pourquoi avoir choisi de génotyper vos animaux à la naissance via une boucle d’échantillonnage officielle ?
J’ai trouvé cela plus pratique, notamment en ce qui concerne la retenue. Auparavant, les poils étaient collectés après le sevrage au moment de l’inscription, soit à l’âge de 10 mois. Cela nécessitait de déplacer l’animal, de le bloquer avec la clôture et de faire appel au technicien, ce qui générait du stress pour tout le monde. Maintenant j’attache à la naissance, ça se passe paisiblement, la contention n’est plus la même et mon technicien ne passe que pour prélever les échantillons. Tout le monde gagne du - et c’est aussi plus sûr.
Quel est votre retour sur l’utilisation de la boucle d’échantillonnage ?
C’est comme les autres boucles, pratiques, simples à installer et plus sécurisées. Cela me permet également de trier les meilleures lignes plus tôt. Une fois les échantillons collectés par Gènes Diffusion, ils sont envoyés au laboratoire qui remonte ensuite les résultats à la plateforme de génotypage GD SCAN. Je peux alors imprimer les index tout en les ayant directement sur mon logiciel Pilot’Elevage. Côté coût, nous avons un surcoût de 1,25 euros par boucle qui est absorbé par la vente de l’animal.