Il disputera son 90ème match sous le maillot de Vannes, le flanker Francisco Gorrissen incarne la fierté et l’humilité, venu de Bretagne et d’Argentine en capitaine exemplaire avant de recevoir Bayonne.
Avez-vous pu profiter de la victoire historique contre Gloucester ?
Oui, après le match à La Rabine contre Gloucester, on a fini contents mais on a avancé très vite, on avait l’avantage à Bayonne.
Bayonne est-elle un cran au-dessus de Gloucester ?
Oui, d’autant plus que Gloucester n’était pas venu avec l’équipe type. On a vu que Bayonne a de bons joueurs partout. C’est une équipe qui s’est améliorée, elle est très forte. On a vu où on pouvait aborder le match mais ce n’est pas facile contre eux.
Après la victoire samedi contre Gloucester, Karl Chateau a déclaré que le groupe avait pris confiance dans l’espoir de « ne pas suffire », comment voyez-vous votre groupe ?
Oui bien sûr, on sait très bien que le Top 14 est un championnat très relevé, tous les samedis. On a vu les images de Bayonne, c’est une équipe très très forte avec des joueurs de très bonne qualité au niveau des avants et des trois-quarts. Gagner, c’est bien pour garder confiance et concentration mais on sait aussi qu’à notre niveau nous pouvons être une équipe dangereuse dont il faut entretenir la confiance mais pas trop…
Le comportement des joueurs a-t-il changé depuis la victoire à La Rochelle ?
Déjà le match contre l’UBB, malgré la défaite, les choses que nous avons faites ont été formidables. la meilleure première période depuis que je suis à Vannes. Après le match, on s’est dit qu’est-ce qu’on regarde ? La première période ? La seconde ? Comment rebondir après ça ? Déjà ce match a changé la dynamique, et après bien sûr la victoire à La Rochelle n’a pas changé les choses et a donné de l’énergie pour la suite. Même le match en Géorgie a été positif. On sait très bien que le prochain match est vraiment important pour la suite. important.
Que s’est-il passé après la défaite contre l’UBB pour préparer La Rochelle ? Vous vous êtes appuyé sur la première période, mais dans votre esprit cela n’aurait pas dû être facile ?
Oui, c’était du travail toute la semaine car lundi nous sommes tous arrivés tristes. Mais il y a toujours des opportunités de rebondir. On s’est dit quoi regarder ? Comment réagir ? Comment s’entraîner à nouveau avec ça ? On ne s’est pas dit « on va gagner à La Rochelle » mais c’était vraiment une semaine particulière. On fait des avant-premières avant les matchs, là c’était Jules Le Bail et Bautista Pedemonte et c’était le meilleur qu’on ait jamais fait. Ils ont donné beaucoup d’énergie et d’envie de jouer le match. A partir de ce moment-là, on a bougé et on s’est dit qu’on allait faire quelque chose d’énorme. Concentration et énergie, si on faisait un bon match…
L’objectif principal est donc de travailler sur les moments faibles ?
Oui oui. La défense, la qualité technique, la manière dont on réalise les plaquages, on sait le faire. C’est avant tout le système défensif et la concentration, quand on est fatigué, il faut faire des efforts acharnés, il faut avoir la lucidité pour rester dans le cadre et respecter le système.
Vous parlez des trois prochains matches, s’agit-il de matchs de type Tilt ?
Nous avons dit que ce sont des matchs importants, c’est sûr. Mais on ne joue pas la saison, la saison est longue. Si nous gagnons les trois ou si nous les perdons, la saison n’est pas terminée. Mais c’est spécial, ce sont les trois prochains matchs qui sont importants. Le mieux est de penser à Bayonne et pas après. Il faut préparer un très bon match, Bayonne est une équipe très coriace, il faudra être à La Rabine avec 100% de concentration, pareil contre Pau, pareil contre Clermont. Je sens que dans l’ensemble du groupe, on est tous ensemble, il y a une très bonne cohésion. Même s’il y a quinze titulaires, on a le sentiment que tout le collectif pousse. C’est très positif.