l’essentiel
Il y a plus de 10 ans, Belfort était un fief de la prostitution de rue à Toulouse. Un arrêté municipal, renouvelé chaque année, interdit désormais cette pratique. Mais tous les habitants et commerçants n’en sont pas satisfaits.
« Cela n’a posé aucun problème », se souvient un commerçant. La place de Belfort à Toulouse, située à proximité de la gare, était un haut lieu de prostitution. Mais depuis 10 ans, et avec une fermeture municipale, cette activité a fortement diminué. “Il est interdit aux personnes se livrant à la prostitution de stationner ou de procéder à des allées et venues répétées dans les rues, quais, places, trottoirs, emplacements de stationnement et voies privées ouvertes à la circulation publique situés dans les périmètres suivants”, détaille le document de la ville de Toulouse. salle.
A lire aussi :
Prostitution : deux mineurs en fuite et un revolver retrouvés dans une chambre d’hôtel, un homme interpellé à Toulouse
«Ils étaient très gentils»
« On les voit encore, mais seulement dans les rues adjacentes, alors qu’avant, ils circulaient directement sur la place », ajoute le commerçant, qui se souvient même du prénom de certains d’entre eux. Ils étaient très gentils. Il ne voit pas leur départ d’un bon œil. « D’une certaine manière, ils tenaient le quartier. La sécurité a pris un gros coup depuis leur départ. Selon lui, des points de deal existent.
A lire aussi :
Le gang rom prostituait des jeunes femmes sur les trottoirs de Toulouse : lourdes peines pour les proxénètes
Même constat pour un passant, qui travaille dans le quartier : « Ils disaient toujours ‘bonjour’, on parlait. Mais aujourd’hui, ce n’est pas aussi calme. Un habitant, rencontré un peu plus loin, regrette également leur présence. « Ils ne m’ont fait aucun mal », dit-il. “S’ils ne sont plus là, c’est qu’ils ont été mis à l’écart, et peut-être qu’ils sont plus en danger ailleurs”, dit-il. demande-t-il.
Un lieu transformé
“C’est beaucoup mieux maintenant, on est moins envahis”, renchérit un restaurateur local. Ce dernier est présent dans le quartier depuis 2005. Et il constate « un changement radical » depuis « la place refaite » et « la période Covid ». Il explique qu’à l’époque, la prostitution causait « beaucoup de nuisances, notamment aux riverains, je les plaignais ». “Il y avait aussi parfois un peu de violence.”
A lire aussi :
Disparition de Lilou, 16 ans : prostitution forcée, réapparition… de nouveaux éléments d’enquête après la garde à vue d’un suspect
Aujourd’hui, il a décidé d’adapter son activité à la popularité du lieu : « Je ne sers à manger que pendant les heures de repas, mais je ne prépare pas de boissons l’après-midi par exemple, pour que mes clients ne soient pas gênés en terrasse, par les différents passages.