Plusieurs organisations représentant le monde économique du territoire ont interpellé le représentant de l’Etat sur la dégradation économique croissante vécue par les dirigeants et salariés des entreprises euréliennes, fin 2024. Hervé Jonathan, préfet d’Eure-et-Loir, a tenu à rappeler le travail mené au quotidien, depuis plusieurs mois, pour soutenir le monde économique du département dans ces - difficiles.
Mettre en œuvre une annualisation du - de travail
« Je suis attentif à la situation des entreprises qui connaissent des difficultés. Nous activons tous les mécanismes pour soutenir les échéances des dettes fiscales et sociales. Nous suivons depuis plusieurs mois les entreprises qui connaissent des baisses brutales de leur activité. Avec mes services, nous mettons tout en œuvre pour qu’ils puissent surmonter les difficultés économiques, imprévisibles et passagères. J’ai assoupli la doctrine nationale pour éviter les situations de licenciements et de fermetures d’entreprises sur notre territoire. »
Aide des banques
Selon Hervé Jonathan, depuis début octobre, 43 demandes de chômage partiel, cofinancées par l’État, ont été déposées par des entreprises locales : « Nous avons connu une accélération des difficultés depuis octobre. Cette année, 103 demandes d’assistance ont été déposées auprès de nos services, dont 43 pour ce seul quatrième trimestre. Je tiens à rappeler que le dispositif de chômage partiel n’existe pas pour répondre aux difficultés structurelles des entreprises. »
Pour éviter que certains chefs d’entreprise ne pensent que quoi qu’il en soit, c’est toujours en vigueur, le préfet d’Eure-et-Loir donne des exemples d’entreprises soumises au chômage partiel :
Rappelant que l’habituation des entreprises à ce système risque d’induire en erreur certains dirigeants, Hervé Jonathan appelle à la responsabilité des chefs d’entreprise, de leurs conseils mais aussi des banques : « Nous continuons à faire preuve de souplesse pour aider les entreprises et nous profitons du report des échéances sociales et fiscales. . Cela dit, tous les partenaires doivent faire des efforts. Le chef d’entreprise doit mobiliser tous les outils à sa disposition, notamment l’annualisation du - de travail, les congés anticipés, etc. On veille à ce que les banquiers jouent le jeu. L’ensemble de l’écosystème doit participer à cet effort pour soutenir nos entreprises. »
En chiffres :
103 Les entreprises euréliennes font appel à l’Etat au chômage partiel depuis janvier 2024, dont 43 seulement depuis octobre.
29 les entreprises en difficulté qui ont déposé une demande de chômage partiel l’ont fait pour des raisons économiques et 14 autres pour une dégradation exceptionnelle de leur situation.
Plusieurs dispositifs au profit du monde agricole
Les récoltes 2024 ont été médiocres tant en termes de rendement que de prix en raison des conditions climatiques, dans un contexte de mal-être persistant du monde agricole. Hervé Jonathan rappelle tout le soutien qu’il a mis en place pour les agriculteurs locaux : « Nous avons réagi rapidement en activant des leviers locaux comme la baisse de la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TPFNB) de 35 % pour les terres arables. . Par ailleurs, le système d’assurance récolte a été amélioré par rapport à 2023. Jusqu’alors, les grandes exploitations n’étaient pas éligibles à ce système d’assurance. Aujourd’hui, ils le sont. La solidarité nationale intervient pour les non-assurés. Dans le cas où leurs dégâts dépassaient 50% de la récolte, l’Etat prendrait en charge une partie de ces dégâts. Nous avons pris des engagements pour réduire la fiscalité et renforcer la compétitivité, comme la pérennisation du système TO-DE qui permet d’embaucher un saisonnier tout en étant exonéré des cotisations sociales patronales pour les bas salaires et l’exonération partielle du système de retenue pour les bas salaires. économies de précaution. Des prêts à moyen terme (2 à 3 ans) seront accordés dont le coût diminuera considérablement pour les agriculteurs pour atteindre des taux d’intérêt maximum de 1,75% pour un prêt à 24 mois et de 2,35% pour un prêt à 36 mois. mois, grâce à un effort partagé entre la banque prêteuse et l’État, etc. »