« On m’a dit qu’avec cette journée de mobilisation, on risquait de perdre des clients. Je leur réponds : et les salariés alors ?lance Yohan Brunet, délégué syndical CGT de Septeo Proptech (ex-Kinaxia), dans son mégaphone. Hier, le syndicat a organisé une journée de grève sur le site valbonnais de l’entreprise qui produit les documents de vente de marchandises pour les diagnosticiens et les notaires.
Sur les 124 personnes employées par Septeo Proptech, le syndicat affirme qu’une quarantaine a participé au mouvement social. « C’est une belle surprise, d’autant plus que la direction a tenté de briser la grève en parlant d’augmentations au cas par cas des services essentiels »cravate Yohan Brunet.
Soutien des employés voisins
C’est aussi ce que réclame le syndicat : des augmentations, mais générales. Pas au cas par cas. « Nous dénonçons également une augmentation des risques psychosociaux car les services sont surchargés en raison de la réduction des effectifs. Sans parler de l’instabilité directionnelle : nous accueillons notre quatrième directeur général en quatre ans »détaille Yohan Brunet.
Le tout sur fond de manque de dialogue social. « Avant, le patron était dans nos locaux. Maintenant que nous sommes acquis, il est à Montpellier. Cela ne rend pas la discussion plus facile. D’autant que la direction ne souhaite pas négocier avec nous »soutient Yohan Brunet.
Cette journée de grève n’est donc qu’un début, en attendant de voir comment la situation évolue. Hier, des salariés de l’entreprise voisine qui fabrique des lunettes, Luxottica, sont venus soutenir le mouvement. « Nos négociations annuelles obligatoires sont également bloquées et 400 postes ont été supprimés dans l’usine. Cette année, le PDG a reçu une augmentation de 16,7 %, alors que nous proposons une augmentation de 1,4 % pour les salariés. »souligne le délégué CGT de l’entreprise, Cédric Ricard. Qui ironise sur un problème potentiel “virgule”.
Contactée, la direction de Septeo Proptech n’a pas souhaité répondre à nos questions.