Question quiz : quel a été l’événement le plus ridicule de l’année ? Est-ce…
1. Un marionnettiste noir accusé de racisme parce qu’il possédait une marionnette noire qui caricaturait son propre visage noir ?
2. Les médias ultrawoke qui ont écrit des chroniques extrawoke pour nous dire que le wokisme n’existait pas ?
3. Ou l’utilisation de l’expression « trou avant » pour désigner l’utérus dans une publication scientifique, afin de ne pas offenser les personnes non binaires ?
Non, mesdames et messieurs… L’affaire la plus ridicule de l’année, ce sont les antiracistes qui croient combattre le racisme en interdisant aux auteurs noirs de dénoncer le racisme, parce qu’ils utilisent dans leurs livres un mot utilisé par les racistes. C’est ridiculement rare !
MOTS OFFENSANTS
Pouvez-vous croire que le conseil scolaire catholique anglophone du district de London en Ontario a décidé d’interdire à ses enseignants d’utiliser tel que requis ou recommandé de lire tout livre contenant le fameux « n-word ».
Le conseil a expliqué à - que « certains livres contenant un langage et un contenu potentiellement pénibles ne devraient pas être obligatoirement lus ou soumis à une évaluation dans nos écoles ».
L’écrivain canadien Lawrence Hill, auteur du best-seller Le livre des nègres (sur les réalités de l’esclavage) dénonce vigoureusement cette situation ! « Supprimer la possibilité d’enseigner efficacement ces livres dans les classes rend impossible une discussion sérieuse et approfondie sur le racisme envers les Noirs au Canada et ailleurs dans le monde. »
J’adore Lawrence Hill (qui parle aussi un français impeccable). Il a tout à fait raison !
Je vous rappelle que la traduction française de Le livre des nègres, Aminataa remporté le combat du livre de - en 2013. Le livre des nègres était un livre si important qu’il a été adapté en une mini-série de cinq épisodes diffusée sur CBC en 2015, puis rediffusée en 2020.
Empêcher la diffusion de livres qui dénoncent l’esclavage, sous prétexte qu’ils utilisent un mot péjoratif envers les Noirs, est ridicule !
Cela s’appelle se tirer une balle dans le pied, marquer dans son propre but ou encore se bananiser (comme disait feu Jacques Parizeau).
À un moment donné, il faudra arrêter d’avoir peur de traumatiser les petits élèves fragiles ! Il va falloir arrêter de les surprotéger du moindre mot ou concept offensant ! Sinon, ils ne comprendront rien au monde qui les entoure.
« Devons-nous demander à nos professeurs de lycée de ne pas parler de l’Holocauste sous le régime nazi en Allemagne ? » a demandé Lawrence Hill dans une entrevue à la radio ontarienne. « Est-ce qu’on demande aux professeurs de ne pas parler du sexisme et de l’oppression des femmes, thèmes explorés dans les livres de Margaret Atwood ? Il va sans dire que la littérature bouscule les gens et les oblige à se poser des questions difficiles sur la condition humaine.»
Traumatisme stupide
Ces valeureux chevaliers de la justice sociale en Ontario ne réalisent-ils pas qu’ils censurent un auteur (dont le père est noir et la mère blanche) en interdisant son livre qui dénonce l’esclavage ?
On se souviendra de 2024 comme de l’année où la révolution de justice sociale/éveillée/progressiste/extrême gauche/équité et diversité inclusive a heurté son mur. Vivement 2025, pour qu’on puisse enfin respirer !