l’essentiel
L’Association des Maires ruraux du Gers se réunit ce samedi 7 décembre à Aignan, pour son assemblée générale. Contexte politique, mi-mandat, projets… Le président, Cyril Cotonat, présente les enjeux de cette rencontre.
Désormais sans ministre, les maires ruraux du Gers se réunissent ce samedi 7 décembre à Aignan pour leur assemblée générale. L’occasion d’aborder des problématiques d’actualité mais aussi d’aborder des sujets pratiques et utiles dans leurs fonctions d’élus, indique Cyril Cotonat, président de l’Association des maires ruraux du Gers, qui compte aujourd’hui près de 180 adhérents.
L’actualité est pleine d’incertitudes. Avez-vous des retours des maires ?
Il y a de l’incertitude, mais pas seulement pour les communes. Nous nous sentions encore dans le flou et nous attendions un peu cette motion de censure mais je n’ai pas encore eu de retour à ce sujet. Je pense que j’aurai la question samedi. Nous espérons tous évidemment que le projet de loi de finances 2025 pourra être adopté ou, au moins, qu’il y ait la loi spéciale pour pouvoir utiliser le projet de loi de finances 2024. Dans un scénario très pessimiste, les communes se retrouveraient sans dotation ce qui pourrait dégrader considérablement leurs finances. A cela s’ajoute l’inflation qui persiste : elle affecte le pouvoir d’achat de l’ensemble de la population, y compris pour les communes en termes, d’une part, de fonctionnement mais aussi pour celles qui ont des projets d’investissement. C’est une période assez étrange que nous traversons.
A part tout ça, comment vont les maires ruraux du Gers ?
Ils sont plutôt positifs, je dirais qu’ils s’en sortent plutôt bien. Nous sommes fin 2024, c’est donc la seconde moitié de ce mandat. Certains maires ont déjà décidé s’ils voulaient recommencer ou arrêter. Mais ils restent néanmoins mobilisés et actifs et ont cet amour de leur communauté qui les fait perdurer.
Plusieurs maires avaient, en 2023, été victimes d’agressions. Comment la situation a-t-elle évolué ?
Cela s’est calmé au niveau des attaques physiques ou verbales. Cependant, on constate encore beaucoup d’incivilités, notamment liées aux déversements sauvages de déchets.
Quels sont les thèmes qui seront abordés lors de cette assemblée générale ?
Nous sommes dans une démarche de co-construction, avec les différents acteurs. C’est pourquoi nous aurons une trentaine d’intervenants dans la journée. Plusieurs problématiques seront abordées, comme celle des Villages du Futur, un système qui fonctionne à peu près de la même manière que les Petites Villes de Demain. Nous parlerons ensuite de France Numérique Ensemble, pour pouvoir développer l’inclusion numérique afin que toutes les populations, quel que soit leur âge, leur niveau social ou leur profession, puissent avoir accès à tous les services numériques. Nous reviendrons ensuite sur l’importance du rôle des secrétaires généraux des mairies, sans lesquels nous, maires ruraux, ne sommes pratiquement rien. Nous aborderons également la suppression des réseaux de cuivre. Enfin, nous allons lancer une opération avec la gendarmerie pour lutter contre les dépôts sauvages d’ordures.
Des ateliers sur la transition écologique sont également prévus l’après-midi.
Nous organisons en effet une étape du « Grand atelier territorialisé » lancé par l’AMFR pour dynamiser les projets portés dans la transition écologique par les communes rurales. Lors de l’Assemblée Générale 2023, il a été proposé de lancer des candidatures pour des expérimentations dans les départements. Nous avions choisi de proposer la candidature du Gers, donc voilà la suite. Nous avons défini trois thématiques qui touchent le plus les élus de notre territoire : la gestion de l’eau, les énergies renouvelables et « l’urbanisme, l’équipement rural et le développement économique ». L’idée est de faire le point et de voir vers quelle société on veut aller.